RADIOPROTECTION
Radioprotection médico-légale
La radioprotection médicale consiste, dans un but préventif, à écarter de l'exposition aux rayonnements les travailleurs particulièrement radiosensibles en raison d'une maladie (insuffisance respiratoire ou rénale, maladies du sang) ou de leur jeune âge (limite légale : dix-huit ans), ainsi que les femmes enceintes. Outre l'étude approfondie du poste de travail, elle implique lors de l'embauche des examens cliniques et biologiques, puis, périodiquement, des examens hématologiques, ophtalmologiques, radiotoxicologiques et la spectrographie γ du corps entier (whole body counter). Des notions d'hygiène et de secourisme spécialisés sont données aux manipulateurs et aux responsables.
Les maladies professionnelles causées par les radiations ionisantes sont indemnisées.
Les « normes de sécurité », ou de tolérance, sont les doses admissibles au-dessous desquelles les irradiations ou les contaminations peuvent être considérées comme supportables. Elles sont périodiquement révisées en fonction de l'évolution des connaissances.
Trois principes régissent la limitation des doses individuelles et collectives :
1 – justification de l'activité (justification par rapport aux avantages) ;
2 – optimisation de la protection (toute exposition doit rester à un niveau aussi faible que possible) ;
3 – pour les doses individuelles, les doses reçues et engagées ne doivent pas dépasser les limites fixées pour les différents groupes de personnes (objets, donc, de définition).
Dans le domaine de la radioprotection, la notion d'organe critique est abandonnée et l'on doit maintenant simultanément respecter la limite de dose pour chaque organe pris isolément. La limite de dose effective correspondant à la somme des équivalents de dose moyens, pondérés, dans les différents organes ou tissus, est fixée pour limiter à un niveau acceptable les effets stochastiques ou effets aléatoires. Le risque total ne doit pas être supérieur à celui qui correspond à la dose annuelle pour l'organisme entier. Ainsi la dose effective est égale à : Σ WT ( HT.
HT : équivalent de dose moyen dans l'organe ou le tissu T,
WT : facteur de pondération relatif à l'organe ou au tissu T.
Par ailleurs, aux anciennes notions de « quantités maximales admissibles » (Q.M.A.) et de « concentration maximale admissible » (C.M.A.) sont substituées les notions de « limite d'incorporation annuelle », et de « limite dérivée de concentration d'un radionucléide dans l'air inhalé » (dont les définitions sont précisées dans les directives des Communautés européennes).
Définition des limites de dose :
– les deux groupes d'individus, « travailleurs exposés » (catégorie A), et « travailleurs non exposés » (catégorie B), sont maintenus ;
– sont également définies des doses pour les apprentis et les étudiants : équivalent de dose trimestrielle pour les femmes en état de procréer, exposition professionnelle.
La notion de limitation de dose aux différents types d'exposition est introduite. Pour l'exposition médicale, seuls les principes 1 et 2, ci-dessus mentionnés, sont retenus.
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Écrit par
- Claude LÉVY : docteur en médecine (médecine nucléaire et biologie médicale)
Classification
Médias
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