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RAFLE DU VEL D'HIV

Les arrestations

Rafle du Vel d’Hiv - crédits : mémorial de la Shoah/ coll. BHVP

Rafle du Vel d’Hiv

Le 16 juillet, à 4 heures du matin, les policiers requis se présentent à leur commissariat. Les équipes sont constituées (deux policiers, un en uniforme et un en civil, qui le plus souvent ne se connaissent pas). Moins d’une heure plus tard, elles commencent à frapper aux portes. Les victimes sont amenées dans les centres de rassemblement (écoles, gymnases, casernes de pompiers), où un tri s’opère. De là, des bus de la Société des transports en commun de la Région parisienne (STCRP, l’ancêtre de la RATP) réquisitionnés et des véhicules de police conduisent les familles au Vélodrome d’hiver, vaste salle des sports située rue Nélaton dans le XVe arrondissement de Paris : les autorités prévoient encore que les enfants seront séparés de leurs parents puis remis à l’Assistance publique. Les adultes sans enfant, directement « déportables », sont quant à eux emmenés au « camp juif » de Drancy. À la fin de la journée, 11 363 juifs ont été appréhendés et ainsi répartis. Le lendemain matin, les opérations reprennent. Seules 1 400 victimes supplémentaires sont trouvées. Beaucoup ont fui pendant la nuit. En outre, il est certain que nombre d’agents, troublés par ce qu’ils ont été obligés de faire, se sont montrés moins zélés que la veille.

Au terme de l’opération, le 17 juillet 1942 à 13 heures, le bilan officiel est de 12 884 juifs arrêtés : 3 031 hommes, 5 802 femmes et 4 051 enfants. Le taux d’arrestation est inférieur à un tiers (8 833 juifs de plus de 16 ans trouvés pour 27 391 fiches). La rafle se poursuit à bas bruit – jusqu’à la fin du mois d’août, des équipes continuent de revenir au domicile des personnes introuvables lors des deux journées terribles. Même si le bilan s’aggrave (13 152 au 20 juillet, plus de 14 000 au 31 août), l’opération reste un relatif échec. Comment l’expliquer ?

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Médias

Organisation de la rafle du Vel d’Hiv - crédits : Mémorial de la Shoah, Paris (France)

Organisation de la rafle du Vel d’Hiv

Rafle du Vel d’Hiv - crédits : mémorial de la Shoah/ coll. BHVP

Rafle du Vel d’Hiv

<em>La Petite Fille</em>, Cabu, 1967 - crédits : Véronique Cabut/ cabu-officiel.com

La Petite Fille, Cabu, 1967