- 1. Les origines du hip-hop
- 2. Le premier âge d’or du rap
- 3. Le raz-de-marée gangsta
- 4. East Coast versus West Coast
- 5. Wu-Tang Clan, le renouveau new-yorkais
- 6. Le rap sudiste
- 7. The Roots et the Soulquarians
- 8. Le cas Eminem
- 9. Le rap nord-américain des années 2010
- 10. Le rap français
- 11. Bibliographie
RAP, musique
Le rap sudiste
Durant les années 1990, de nouvelles capitales s’imposent dans le son du rap américain : d’abord Houston, d’où sont issus les Geto Boys, suivie de Miami, ville natale de 2 Live Crew et du style surnommé Miami Bass. Puis Atlanta, la ville d’OutKast et de Goodie Mob, symbolise à son tour ce qu’on appelle le Dirty South, au son épais, aux rythmiques fracturées et aux multiples sous-divisions, dont le crunk, représenté par Three Six Mafia et Lil Jon, qui poussent le son du hip-hop à son paroxysme avec des voix hurlées en questions-réponses et des sons déjantés. Un style parfois défini comme le heavy metal du hip-hop.
Plusieurs labels indépendants témoignent de la vitalité du « sale Sud » au début des années 2000 : No Limit Records de Master P et Cash Money Records de Birdman à La Nouvelle-Orléans, Hypnotize Minds de DJ Paul et Juicy J à Memphis. Le succès du rap sudiste est tel que Def Jam lancera brièvement le sous-label Def Jam South, dirigé par Ludacris. Mauvais goût insolent sur les visuels, simplicité des thèmes, emphase sur les gros sons, attitudes ghetto, le Dirty South a son identité, ses tics, son culte du bling-bling et ses lieux de prédilection comme les clubs de strip-tease, où les billets verts volent autour des danseuses. Les artistes sudistes du xxie siècle sont nombreux à avoir prouvé leur popularité. Rick Ross, T.I., Young Thug, Gucci Mane, Future et Travis Scott sont quelques-uns des représentants de ce courant dont les prolongements sont la bounce music, le chopped & screwed, le snap, la drill ou encore la trap, qui a fortement influencé le rap français des années 2010.
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Écrit par
- Olivier CACHIN : journaliste
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Médias
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