- 1. Les origines du hip-hop
- 2. Le premier âge d’or du rap
- 3. Le raz-de-marée gangsta
- 4. East Coast versus West Coast
- 5. Wu-Tang Clan, le renouveau new-yorkais
- 6. Le rap sudiste
- 7. The Roots et the Soulquarians
- 8. Le cas Eminem
- 9. Le rap nord-américain des années 2010
- 10. Le rap français
- 11. Bibliographie
RAP, musique
Le cas Eminem
Aux États-Unis, un pays qui a toujours aimé les paradoxes, on retiendra que, durant les années 2000, le meilleur golfeur était noir (Tiger Woods) et le meilleur rappeur blanc : Eminem, acronyme phonétique des prénom et nom de naissance de Marshall Mathers (M & M). Révélé en 1999 par The Slim Shady LP, une version augmentée d’un EP sorti au départ sur un label indépendant, cet artiste originaire de Detroit se distingue par un flow d’une grande technicité et des paroles puissantes, entre fiction teintée d’humour noir et flash-backs sur sa vie de Blanc pauvre fasciné par le hip-hop. Drogue, violence, sadisme, attaques ad hominem des stars de la pop : aucune provocation n’échappe à Eminem ou plutôt à son alter ego Slim Shady, qui endosse tous les excès narrés dans des textes comme « 97 Bonnie & Clyde » ou « Guilty Conscience ». C’est Dr. Dre qui a imposé Eminem et produit la plupart de ses premiers titres. Leur collaboration la plus fructueuse est l’album The Marshall Mathers LP (2000).
Après avoir annoncé qu’il arrêtait le rap en 2004, l’année de sortie de son album Encore, Eminem subit une cure de désintoxication et enregistre finalement Relapse en 2009, suivi en 2010 par Recovery, dont le succès renouvelé témoigne d’une longévité rare dans le milieu du rap américain. En référence à son magnum opus, il propose en 2013 The Marshall Mathers LP 2 ou MMLP2, la « suite » de son album le plus populaire.
La suite de cet article est accessible aux abonnés
- Des contenus variés, complets et fiables
- Accessible sur tous les écrans
- Pas de publicité
Déjà abonné ? Se connecter
Écrit par
- Olivier CACHIN : journaliste
Classification
Médias
Autres références
-
BEASTIE BOYS
- Écrit par Carol L. COOPER et Encyclopædia Universalis
- 812 mots
Les Beastie Boys, groupe de hip-hop américain, furent les premiers rappeurs blancs à attirer un public conséquent. Avec la sortie de leur premier album, Licensed to Ill, en 1986, le hip-hop s'ouvre au public blanc et connaît dès lors un essor considérable. Cultivant l'art du décalage et de la dérision,...
-
CHANSON FRANÇAISE
- Écrit par Hélène HAZERA
- 5 010 mots
- 8 médias
...l'introduction du jazz dans la chanson française des années 1930 allait régénérer l'écriture de celle-ci. On ne peut pas plus deviner que l'importation du rap américain va ramener le sens dans la chanson. En même temps qu'une loi de quotas pour les radios est votée – au Québec, elle a sauvé l'expression... -
DEF JAM RECORDS
- Écrit par Encyclopædia Universalis et Charlie GILLETT
- 207 mots
Propriétaires de Rush Management, Rick Rubin et Russell Simmons ont parmi leurs clients plusieurs groupes pionniers du hip-hop, tel Run-DMC. En 1984, ils abandonnent leurs fonctions de manager pour fonder leur propre label, Def Jam, et signent rapidement un contrat de distribution avec la firme Columbia...
-
DJ (disc-jockey)
- Écrit par Raphaël RICHARD
- 3 611 mots
- 3 médias
...ces extraits très rythmés. De plus, il commence à acheter ses disques en double pour pouvoir répéter ces passages en passant d'une platine à l'autre. Ce procédé, qui consiste à mettre en boucle un extrait d’un morceau, constitue la base du rap. Un an plus tard, le Jamaïcain joue dans tous les clubs du... - Afficher les 16 références