RATE
Méthodes d'exploration de la rate
Examens radiologiques
Les radiographies, l'échographie, le scanner fournissent des renseignements anatomiques sur la rate mais non des renseignements fonctionnels. Ils permettent de préciser la situation, la taille, l'existence de lésions intraspléniques. La résonance magnétique nucléaire n'a pas pour l'instant fait la preuve d'une supériorité quelconque.
Les études isotopiques
Elles apportent des renseignements surtout fonctionnels qui dépendent du produit radioactif utilisé. L'épuration des globules rouges lésés par la chaleur et marqués par le 51 Cr ou le 99 m Tc est utile pour explorer la fonction de filtre de la rate.
Cette épreuve met aisément en évidence une asplénie fonctionnelle ou anatomique. Elle permet de dépister une rate accessoire ou des fragments de tissu splénique actif disséminés dans l'abdomen (splénose) après un traumatisme de la rate. Elle permet aussi de visualiser une zone non vascularisée (infarctus splénique).
La technique de scintigraphie splénique la plus simple et la plus habituelle utilise des particules colloïdales marquées par le 99 m Tc. Ces particules sont phagocytées par le foie et par la rate. Le rayonnement provenant de ces colloïdes marqués fixés dans la rate permet d'obtenir une image fonctionnelle du tissu splénique. Par contre, les petites lésions inférieures à 15 millimètres ne peuvent pas être décelées par cette technique.
Dans les cytopénies, en particulier, les anémies et les thrombocytopénies, la rate joue parfois un rôle important dans la destruction des globules rouges et des plaquettes. La mesure de la durée de vie des globules rouges ou des plaquettes marqués par un isotope confirme la destruction anormale. Les comptages externes de la radioactivité fixée dans la rate et dans le foie indiquent le siège de la destruction, ce qui constitue un élément important pour décider d'une éventuelle splénectomie.
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Écrit par
- Jean-Didier RAIN : biologiste des hôpitaux, professeur d'hématologie
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