LEONARD RAY SUGAR (1956- )
Boxeur américain réputé pour son agilité, son coup d'œil et la fluidité de son style, Ray « Sugar » Leonard remporta trente-six des quarante combats professionnels qu'il disputa. Il a détenu le titre de champion du monde professionnel dans cinq catégories différentes (welter, super-welter, moyen, super-moyen, mi-lourd), ce qui constituait alors un exploit inédit. Auparavant, durant sa carrière chez les amateurs ponctuée de nombreux titres nationaux, il fut champion olympique des poids super-légers à Montréal en 1976.
Né le 17 mai 1956 à Rocky Mount (Caroline du Nord), Ray Charles Leonard obtient ses premiers succès de pugiliste en 1972, alors qu'il n'est âgé que de seize ans. Durant sa carrière chez les amateurs, il remporte cent quarante-cinq des cent cinquante combats qu'il dispute ; il gagne les Golden Glove en 1973 et en 1974, le Championnat de l'Amateur Athletic Union en 1974 et en 1975, ainsi que la médaille d'or aux jeux Panaméricains de 1975. Après sa victoire aux jeux Olympiques de 1976, il cause la surprise en annonçant sa retraite sportive ; mais il se ravise et remonte sur un ring, en tant que professionnel cette fois, le 5 février 1977.
Ray « Sugar » Leonard enchaîne de nombreuses victoires et, le 30 novembre 1979, à Las Vegas, il bat le champion du monde des poids welter du World Boxing Council (W.B.C.), Wilfred Benítez ; mais il cède ce tout nouveau titre en juin 1980, battu aux points lors d'un célèbre combat contre le Panaméen Roberto Durán. Cinq mois plus tard, le 25 novembre 1980, Leonard récupère sa ceinture en dominant nettement Durán (K.O. technique à la huitième reprise). Le 25 juin 1981, il devient également champion du monde des super-welter pour la World Boxing Association (W.B.A.), en battant l'Ougandais Ayub Kalule (K.O. technique au huitième round). Mais le combat le plus attendu des férus du noble art est celui qui doit l'opposer, le 16 septembre 1981 à Las Vegas, à son compatriote Thomas Hearns, champion du monde des welter pour la W.B.A. Leonard sort vainqueur de cet affrontement (K.O. technique à la quatorzième reprise).
Cependant, sa trajectoire pugilistique s'interrompt brusquement : opéré de la rétine, il annonce sa retraite sportive le 9 novembre 1982. Il est néanmoins autorisé par les médecins à remonter sur les rings quatre ans plus tard. Pour son retour, qui constitue un événement considérable dans le milieu du boxing-business, on lui propose un défi : se mesurer au champion du monde des poids moyens, Marvin « Marvelous » Hagler, tenant du titre depuis 1980 et qui a détruit tous ses rivaux. Le 6 avril 1987, au Caesars Palace de Las Vegas, les deux hommes s'affrontent dans un combat qui constitue peut-être l'événement pugilistique majeur de la décennie de 1980. Au terme des douze reprises, Ray « Sugar » Leonard est déclaré vainqueur aux points, mais cette décision des juges est très controversée.
En novembre 1988, il affronte le Canadien Donny Lalonde, tenant du titre des mi-lourds W.B.C. : il s'impose (K.O. technique à la neuvième reprise), ce qui lui vaut curieusement deux ceintures mondiales – celle des mi-lourds, mais aussi celle des super-moyens, une catégorie que le W.B.C. n'avait pas encore reconnue, contrairement aux trois autres fédérations. Il défend par deux fois cette ceinture des super-moyens, le 12 juin 1989 face à Thomas Hearns (les juges déclarent le match nul), puis le 7 décembre 1989 contre Roberto Durán (victoire aux points en 12 reprises). En février 1991, il tente de reconquérir le titre mondial des super-welter, mais il s'incline aux points face à son compatriote Terry Norris. Après ce revers, il annonce sa retraite sportive.
Pourtant, il remonte encore sur le ring, en mars 1997 ; mais, à quarante ans passés, ce retour est assez pitoyable, et il est battu (K.O. technique à la cinquième[...]
La suite de cet article est accessible aux abonnés
- Des contenus variés, complets et fiables
- Accessible sur tous les écrans
- Pas de publicité
Déjà abonné ? Se connecter
Écrit par
- Encyclopædia Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis
Classification