MACHEROT RAYMOND (1924-2008)

Auteur belge de bandes dessinées belge. Raymond Macherot débute comme ouvrier dans l'industrie textile. Il travaille ensuite comme employé et journaliste au Courrier du soir, le quotidien de sa ville natale, Verviers. Il se forme seul à la pratique du dessin et, après la Seconde Guerre mondiale, collabore au journal satirique Pan. Après avoir proposé en 1953 aux éditions du Lombard, éditeur du journal Tintin, quelques planches d'une série réaliste médiévale, Le Chevalier Blanc, il se fait embaucher dans leur studio de dessin. À partir de 1956, à la demande de Raymond Leblanc, il crée un récit animalier mettant en scène Chlorophylle, un loir des jardins, en lutte contre de méchants rats noirs. La série compte cinq albums, de Chlorophylle contre les rats noirs (1954) à La Revanche d'Anthracite. Chlorophylle joue et gagne (1964). Elle sera poursuivie par d'autres auteurs. En 1964, Macherot quitte le journal Tintin pour Spirou et publie Chaminou et le Khrompire (1965), souvent considéré comme son plus bel album. Il ne rencontrera que peu de succès et le projet d'une série sera abandonné. Proche de l'univers bucolique de Chlorophylle, Raymond Macherot conçoit ensuite la petite souris Sibylline, qui évolue dans un monde intemporel, où le chef des rats se nomme Anathème, le corbeau, au sens des affaires développé, Flouzemaker, et le hérisson gendarme Verboten. En 1959, après une première tentative de mise en scène d'un personnage humain avec les aventures burlesques d'un navigateur (Le Père La Houle, 1957), il crée un détective au flegme très « british », Clifton, mais sans connaître de réel succès. Il s'associe avec André Franquin et Yvan Delporte pour écrire l'histoire d'Isabelle mise en images par Will. Dans les années 1970, il conçoit les chats Pantoufle (avec René Goscinny) et Mirliton (avec Raoul Cauvin), puis Elixir le magnifique et Burokratz le vampire. Il interrompt sa carrière dans les années 1980, mais aide ponctuellement Olivier Saive lorsque celui-ci reprend le personnage de Chaminou.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS