RECONSTRUCTION DE L'ACROPOLE D'ATHÈNES
Après la conclusion de la paix avec la Perse en — 448, Périclès engage à Athènes un programme de grands travaux destiné à assurer le plein-emploi, comme la guerre l'avait fait jusque-là. Sur l'Acropole, qui n'était plus qu'un champ de ruines après la bataille de Platées en — 479, surgissent en quinze ans (— 447-— 432) deux bâtiments d'une ampleur et d'une qualité sans pareilles : le Parthénon, trésor construit par Ictinos pour abriter l'offrande prodigieuse qu'est la statue colossale d'Athéna Parthénos, marqueterie d'or et d'ivoire réalisée sous la direction de Phidias ; les Propylées, entrée monumentale flanquée de salles diverses, dont une seule fut réalisée, au nord-ouest : leur construction fut interrompue par un scandale financier, puis par le début de la guerre du Péloponnèse. Dans les périodes d'accalmie de celle-ci sont encore construits le petit temple amphiprostyle d'Athéna Nikè ; l'Érechthéion, à la fois temple d'Athéna Polias et hérôon d'Érechthée et de Kécrops, rois mythiques d'Athènes ; la balustrade à reliefs entourant la terrasse du temple d'Athéna Nikè. Ces deux temples ioniques, raffinés jusqu'à la préciosité, constituaient-ils, dans le programme de Périclès, le contrepoint d'emblée recherché à la majesté des grands édifices doriques ou bien illustrent-ils l'évolution du goût attique vers le maniérisme à la fin du ve siècle ?
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Écrit par
- Bernard HOLTZMANN : ancien membre de l'École française d'Athènes, professeur émérite d'archéologie grecque à l'université de Paris-X-Nanterre
Classification
Média