RECONSTRUCTION DU TEMPLE DU HŌRYŪJI, Nara (Japon)
Reconstruit à la fin du viie siècle après avoir été détruit par la foudre en 670, le Hōryūji est le plus ancien ensemble architectural en bois au monde. En réalité, sa reconstruction, achevée en 711, s'est enrichie de plusieurs autres constructions, pavillon de la cloche, pavillon des sūtras, textes sacrés bouddhiques, salle de lecture des sūtras, dans laquelle se déroulent les cérémonies importantes (kōdō). Le kondō ou « salle dorée » où se trouve, au Japon, la statue principale d'un temple est au Hōryūji un pavillon de plan presque carré, reposant sur une petite plate-forme. Il est couvert par une double toiture, que vient renforcer un auvent faisant le tour du bâtiment. Véritable conservatoire de la statuaire bouddhique japonaise à ses débuts, le temple renferme de nombreuses statues, comme la célèbre Kudara-kannon (Avalokiteçvara), qui témoignent de l'influence profonde exercée indirectement par les artistes chinois des ve-viiie siècles et surtout celle des artistes coréens, dont certaines œuvres ou leurs copies fidèles se mêlent à cet ensemble. Haut d'un peu plus de deux mètres, un reliquaire en forme de temple (milieu du viie siècle) est monté sur un socle carré dont la partie supérieure est ornée, sur chaque côté, de peintures à base de laque. Inspirées de thèmes édifiants, celles-ci illustrent des vies antérieures du Buddha (jataka).
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Écrit par
- Alain THOTE : directeur d'études émérite à l'École pratique des hautes études, section des sciences historiques et philologiques, membre de l'Institut
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