OLMÜTZ RECULADE D' (1850)
La dissolution du Saint Empire romain germanique par Napoléon en 1806 fut suivie d'une réorganisation issue du Congrès de Vienne en vue de limiter la puissance prussienne. Dans l'atmosphère agitée des mouvements révolutionnaires de 1848-1849, deux conceptions s'affrontèrent : celle d'une Petite-Allemagne dirigée par la Prusse et celle d'une Grande-Allemagne regroupant un plus grand nombre d'États sous l'égide de l'Autriche. En 1849, le roi de Prusse, Frédéric-Guillaume IV, rassembla les petits États dans une Union restreinte, suscitant le mécontentement du chancelier autrichien Schwarzenberg. Quand, au cours de l'automne 1850, l'Électeur de Hesse réclama de l'aide pour réprimer la rébellion qui avait éclaté parmi ses sujets, l'armée prussienne occupa l'électorat ; l'Autriche se prépara alors à intervenir militairement et la crise devint si aiguë que le tsar Nicolas Ier fit pression sur la Prusse pour la contraindre à céder. Schwarzenberg et le ministre des Affaires étrangères prussien, Manteuffel, se rencontrèrent à Olmütz (Olomouc, en Moravie) le 29 novembre 1850. La Prusse dut accepter la reconstitution de la Confédération germanique, ensemble d'États aux liens assez lâches regroupés sous la direction de l'Autriche ; elle dut aussi retirer ses troupes du territoire de Hesse, tandis que l'Autriche démobilisait ; la Prusse capitulait également à propos de la question des duchés de Schleswig et du Holstein en s'engageant à aider le Danemark à y rétablir l'ordre. C'était le triomphe de la réaction. L'humiliation que subit la Prusse lors de la « reculade » d'Olmütz devait peser sur les relations de ce pays avec l'Autriche jusqu'à Sadowa.
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Autres références
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BISMARCK OTTO VON (1815-1898)
- Écrit par Michel EUDE
- 4 879 mots
- 3 médias
...se montre au contraire partisan acharné de l'Autriche et condamne toutes les tentatives de réformer la Confédération germanique. Prenant la parole au Landtag, le 3 décembre 1850, il ne craint pas d'approuver la « reculade d'Olmütz », seul parti raisonnable après l'échec d'une politique insensée. -
FRÉDÉRIC-GUILLAUME IV (1795-1861) roi de Prusse (1840-1861)
- Écrit par Alfred WAHL
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Fils aîné de la reine Louise de Prusse et de Frédéric-Guillaume III, Frédéric-Guillaume IV incarne la haine de la Révolution et est inspiré par l'idéal romantique d'une monarchie fondée sur l'orthodoxie chrétienne et un piétisme fervent. Roi en 1840, il s'oppose bientôt à toute évolution institutionnelle....
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MANTEUFFEL OTTO baron von (1805-1882)
- Écrit par François IGERSHEIM
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Après des études de droit et d'administration, Otto von Manteuffel entre dans la fonction publique prussienne en 1829. Landrath de 1833 à 1841, directeur de section à la régence de Königsberg, puis au ministère de l'Intérieur en 1845, il se voit confier le 1er novembre 1848 le portefeuille...
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SCHWARZENBERG FELIX prince von (1800-1852) chancelier autrichien
- Écrit par Encyclopædia Universalis
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