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REID THOMAS MAYNE, dit CAPITAINE MAYNE REID (1818-1883)

Auteur de nombreux romans d'aventures, Thomas Mayne Reid est un écrivain extrêmement prolixe, dans la lignée de Fenimore Cooper plutôt que dans celle, plus engagée, de Jack London. Des générations d'enfants et de jeunes ont été enthousiasmés par ses récits. Aucun de ces lecteurs n'aurait pu rêver pour leur auteur une vie plus aventureuse que celle qu'il mena réellement.

Il naquit dans le Herefordshire, en Angleterre. Son père, un pasteur presbytérien rigoriste, le destinait au sacerdoce. Mais Thomas Mayne Reid ne ressentait que peu de goût pour cette carrière sédentaire, et l'appel de l'aventure le poussa à s'embarquer à l'âge de vingt-deux ans pour les États-Unis. Il débarque à La Nouvelle-Orléans et fait connaissance avec le Sud, puis avec l'Ouest des années quarante. Il fait du commerce le long de la Red River, puis du Missouri, étudiant au passage aussi bien les mœurs des tribus indiennes que celles des pionniers blancs. Il aboutit en 1843 à Philadelphie, où il est engagé comme journaliste. Il y rencontre Edgar Allan Poe dont il deviendra l'ami fidèle. Lorsque la guerre avec le Mexique éclate, il s'engage dans les troupes américaines, reçoit le grade de capitaine et prend part au siège de Vera Cruz où il est blessé. Plus tard il racontera ces aventures dans l'un de ses romans, Les Rangers : les aventures d'un officier dans le sud du Mexique (The Riffle Rangers : Adventures of an Officer in Southern Mexico, 1850), en insistant sur la valeur des troupes de volontaires non entraînées. En 1849, il se met au service de la révolte hongroise qui vient d'éclater, lève un corps de volontaires, et s'embarque pour l'Europe. Il arrivera trop tard.

C'est alors qu'il s'établit en Angleterre et que commence sa véritable carrière littéraire. Son second roman, Les Chasseurs de scalps (The Scalp Hunters, 1851) qui suivait d'un an ses souvenirs mexicains, connut un grand succès.

Écrivain extrêmement fertile, sa bibliographie comporte plus de quatre-vingt-dix titres, qui sont pour la plupart des récits d'aventure fondés sur son expérience dans l'ouest des États-Unis. Citons seulement Les Jeunes Chasseurs (The Boys Hunters, 1852), Le Chef blanc (The White Chief, 1859), Le Cavalier sans tête (The Headless Horseman, 1856), Embarqués dans la forêt (Afloat in the Forest, 1866) qui raconte l'histoire d'une famille de colons blancs qui descend l'Amazone, dans l'enfer vert de la forêt tropicale, à bord d'un fragile radeau.

Mayne Reid retourne aux États-Unis en 1867 et fonde une revue, Onward Magazine, dans laquelle il publie en particulier des articles en faveur de son ami Edgar Allan Poe. Mais cette tentative échoue et, en 1870, Mayne Reid retourne en Angleterre où il continue de publier, jusqu'à la fin de ses jours, romans et nouvelles en abondance. Toutefois, ces écrits n'égaleront jamais ses premières œuvres et, en dépit du réalisme auquel il aspire, Mayne Reid sombrera parfois dans l'extravagance, voire dans l'invraisemblable.

En 1890, sa veuve, Elizabeth Mayne Reid, publia des souvenirs de leur aventureuse vie commune.

— Marc BLOCH

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