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DULBECCO RENATO (1914-2012)

Virologue italien, Prix Nobel de physiologie ou médecine en 1975 (conjointement à ses élèves Howard M. Temin et David Baltimore) pour la découverte des interactions entre les virus oncogènes et le matériel génétique des cellules.

Renato Dulbecco est né le 22 février 1914 à Catanzaro en Italie. Il obtient sa maîtrise en 1936, à l'université de Turin, et demeure plusieurs années membre de cette faculté. En 1947, il va aux États-Unis pour étudier les virus, d'abord au côté de Salvador Luria à l'université d'Indiana, puis à l'Institut de technologie de Californie de 1949 à 1963. De 1963 à l972, il travaille à l'Institut de recherche biologique Salk, à La Jolla (Californie), qu'il rejoint à nouveau en 1977, comme professeur émérite, après avoir été pendant cinq ans directeur de la Fondation impériale de recherche sur le cancer à Londres. Pendant son second séjour à l'Institut Salk, qu'il présida ensuite de 1988 à 1992, il travailla également à l'École de médecine de l'université de Californie, à San Diego (1977-1981). Un des promoteurs, en 1986, du projet de décryptage du génome humain, il fait en 1993 son retour en Italie pour travailler à l’Institut des technologies biomédicales du Conseil national de la recherche (Milan).

Renato Dulbecco contribua, avec Marguerite Vogt, à la mise au point de méthodes de culture des virus animaux et étudia comment certains virus parviennent à prendre le contrôle des cellules qu'ils infectent. Ces deux chercheurs observèrent que le papovavirus, qui provoque des tumeurs chez la souris, insère son ADN dans l'ADN de la cellule hôte. La cellule se transforme ensuite (terme utilisé dans son sens restrictif par Dulbecco) en cellule cancéreuse, reproduisant l'ADN viral en même temps que son propre ADN et conduisant à la formation d'un nombre croissant de cellules cancéreuses. Dulbecco postula que le même mécanisme pourrait être à l'origine de cancers humains. Cette hypothèse de cancérogenèse virale n'a été vérifiée que dans un petit nombre de cas chez l'homme. En revanche, le nom de Dulbecco est attaché à la mise au point d'un milieu de culture de cellules animales très polyvalent qui reste utilisé dans le monde entier au laboratoire : le D.M.E.M., pour Dulbecco modified Eagle's medium.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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Écrit par

  • Encyclopædia Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis

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