BERGER RENÉ (1915-2009)

Écrivain, historien de l'art et philosophe suisse. Né en 1915 à Bruxelles (Belgique) de nationalité suisse, René Berger, après avoir soutenu une thèse d'esthétique à l'université de la Sorbonne en 1957, commence une carrière en histoire de l'art à Lausanne. Il cumule notamment les fonctions de professeur à l'université et à l'école des Beaux-Arts (où il crée en 1971 un cours expérimental qui s'efforce d'étendre la dimension esthétique au-delà des arts traditionnels), conservateur du musée des Beaux-Arts (1962-1981), président d'honneur de l'Association internationale des critiques d'art (A.I.C.A., 1969-1975) et de l'Association internationale pour la vidéo dans les arts et la culture (A.I.V.A.C.), fondateur du mouvement culturel Pour l'art (1947-1963). Il est également expert consultant auprès de l'U.N.E.S.C.O. et du Conseil de l'Europe. Il est l'auteur de nombreux ouvrages parmi lesquels son premier essai de méthode de lecture esthétique, Découverte de la peinture (1958), et les douze volumes de Connaissance de la peinture (1963) où il confirme son souci d'approfondir son approche critique de l'histoire de l'art en la reliant à l'évolution des moyens de communication. Tout au long de ses nombreuses publications, il va s'interroger sur la nature et la portée des nouvelles technologies et du multimédia (La Mutation des signes, 1972), sur le phénomène de la télévision (La Télé-fission, Alerte à la Télévision, 1976) et de l'informatique (Jusqu'où ira votre ordinateur ? L'imaginaire programmé !, 1987). Son dernier essai, L'Origine du futur (1996) porte un regard inquiet sur la globalisation en cours des médias. Les travaux de René Berger visent également à éclairer le sens de la mutation du marché de l'art, de l'éducation artistique (notamment par la création d'un musée virtuel) et des arts technologiques (art vidéo, art cybernétique, etc.).

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS