VIETTO RENÉ (1914-1988)
Coureur cycliste français né le 17 février 1914 à Rocheville (Alpes-Maritimes). Magnifique grimpeur, René Vietto émeut la France entière en sacrifiant ses chances lors du Tour de France 1934 pour venir en aide à son leader, Antonin Magne. Vainqueur de trois étapes dans les Alpes, il dépanne une première fois Antonin Magne, qui avait crevé dans le col de Puymorens, en lui offrant sa roue. La photographie de ce jeune homme qui pleure ses illusions perdues, attendant de longues minutes la camionnette de l’équipe de France pour pouvoir reprendre la course, émeut la France entière. Le lendemain, Antonin Magne chute dans la descente du Portet-d'Aspet ; René Vietto, parti à l'avant, fait demi-tour, escalade le col dans l'autre sens et donne sa machine à son leader ; il attendra encore de longues minutes avant d'être à son tour dépanné. En 1939 sont créées les équipes régionales sur le Tour. René Vietto est retenu dans la formation du Sud-Est. Semblant avoir retrouvé de sa superbe, il s’empare du maillot jaune à l’issue de la quatrième étape. Il va conserver sa tunique d’or jusqu’à la quinzième étape. Finalement, après avoir connu une défaillance dans l'Izoard, il se classe deuxième de la Grande Boucle, à plus de 30 minutes du Belge Sylvère Maès.
René Vietto est le favori du premier Tour de France de l'après-guerre, en 1947. Il s'empare du maillot jaune dès la deuxième étape, mais, victime d'une défaillance lors de l'étape contre la montre Vannes-Saint-Brieuc, il hypothèque ses chances. Il ne prendra que la cinquième place de cette édition remportée par Jean Robic devant Pierre Brambilla. Il met un terme à sa carrière en 1949. Louis Nucera a consacré une remarquable biographie à René Vietto, Le Roi René.
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Écrit par
- Pierre LAGRUE : historien du sport, membre de l'Association des écrivains sportifs
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