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RENOUÉE DES OISEAUX

Herbe des plus vulgaires, qui croît jusque sur les trottoirs des villes et qui est l'un des meilleurs toniques astringents indigènes. Pline et Dioscoride (ier s.) recommandaient la renouée des oiseaux (Polygonum aviculare L. ; polygonacées) contre les hémorragies et la diarrhée, indications qu'elle a conservées jusqu'à nos jours. Elle renferme du tanin, une huile essentielle, une résine, une cire, du sucre, des traces d'un alcaloïde volatil, de faibles quantités d'anthraquinones et de la silice. Astringente modérée, elle rééquilibre les sécrétions intestinales et s'avère très efficace dans la diarrhée, la dysenterie, l'entérite, l'entérocolite. La plante entière, fraîche, bien lavée, bouillie à petit feu jusqu'à réduction de moitié, donne une décoction que l'on filtre et qui s'emploie à raison de trois tasses par jour. La plante est hémostatique : sa décoction ou, mieux, le suc fraîchement exprimé après broyage (un verre par jour) est utilisé contre l'hémoptysie, les métrorragies, les saignements de nez (introduire aussi dans les narines un coton imbibé de suc), les hémorroïdes. Par son tanin et sa silice, la renouée serait, comme la prêle, un adjuvant utile dans le traitement de la tuberculose pulmonaire. En traitement externe, la plante, bien lavée, ébouillantée et broyée, a des effets cicatrisants non négligeables.

— Pierre LIEUTAGHI

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