RENOUVELLEMENT DE LA SCULPTURE GRECQUE
Un type athlétique, nouveau par ses proportions et son attitude, mis au point par Lysippe, le grand bronzier de Sicyone (Péloponnèse) ; des figures rêveuses, d'une sensualité inconnue jusque-là, créées par le maître athénien Praxitèle ; un retour au marbre suscité par l'énorme chantier du mausolée d'Halicarnasse, auquel participent Timothéos, vétéran du maniérisme, mais aussi Bryaxis, Léocharès et le Parien Scopas, décorateur du temple de Tégée ; l'émergence du portrait avec Silanion et Lysippe – tous les aspects de la sculpture grecque sont renouvelés par cette génération du milieu du ive siècle, qui sera une référence plus féconde que le formalisme du ve siècle. En ce sens seulement on peut parler de « second classicisme », car l'esthétique de ces sculpteurs est rien moins que classique : l'exploration de cette quatrième dimension qu'est l'affect, plus ou moins intériorisé (Praxitèle, Léocharès) ou extériorisé (Lysippe, Scopas), les place du côté d'un romantisme avant la lettre qu'incarne la figure d'Alexandre le Grand.
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Écrit par
- Bernard HOLTZMANN : ancien membre de l'École française d'Athènes, professeur émérite d'archéologie grecque à l'université de Paris-X-Nanterre
Classification
Média