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FONCTIONS REPRÉSENTATION & APPROXIMATION DES

Représentations par des intégrales

Forme intégrale des restes

Dans les problèmes de calcul différentiel, la forme intégrale des restes de développements en séries ou de développements asymptotiques est essentielle pour le contrôle de ces restes : formule de Taylor classique, formule interpolatoire de Lagrange-Hermite (cf. infra, chap. 4). À la formule de Taylor se rattache le théorème de division des fonctions différentiables : Soit f une fonction de classe Cp sur un intervalle I de centre a avec f (a) = 0 ; alors f peut s'écrire sous la forme :

Il en découle que g est de classe Cp-1 et que, pour I compact, on a, pour tout entier k ≤ p − 1, la majoration :
où Mn(h) désigne le maximum du module de la dérivée n-ième de h sur I.

Ce théorème se généralise aussitôt à plusieurs variables : Si f (a) = 0, avec a = (a1, ..., an), alors, pour tout x = (x1, ..., xn), on a :

où les fonctions gi sont de classe Cp-1 si f est de classe Cp. Ce théorème est à la base de la théorie des idéaux de fonctions différentiables (cf. calcul infinitésimal – Calcul à plusieurs variables, chap. 3).

Transformations de Fourier et de Laplace

Dans les problèmes d'analyse harmonique des phénomènes non périodiques (cf. analyse harmonique, chap. 3), on utilise la transformation de Fourier, réelle ou complexe, définie par la relation :

(ou des formes analogues selon les auteurs), et la formule d'inversion :
intuitivement, la formule (1) décompose le signal t ↦ f (t ) suivant toutes ses composantes harmoniques (analyse harmonique du signal), tandis que la formule (2) permet de reconstituer ce signal f à partir de ses composantes (synthèse harmonique du signal).

Dans le cas des fonctions définies dans [0, + ∞[, qui interviennent dans l'étude des régimes non permanents, on utilise la transformation de Laplace :

(cf. calcul symbolique). Cette transformation intervient aussi dans la résolution des équations différentielles à coefficients algébriques, notamment l'équation hypergéométrique (cf. calculs asymptotiques, chap. 6).

Les transformations de Fourier et de Laplace se généralisent aussi aux espaces Rn et jouent alors un rôle fondamental dans la théorie des équations aux dérivées partielles linéaires (cf. équations aux dérivées partielles - Théorie linéaire) et plus généralement des équations de convolution (cf. automatique, théorie du signal). Elles jouent aussi un rôle de premier plan en calcul des probabilités, sous la forme des fonctions caractéristiques d'une loi de probabilité (cf. calcul des probabilités, chap. 3), dans la théorie des processus stochastiques du second ordre (cf. processus stochastiques, chap. 5 ; théorie du signal) et en mécanique quantique.

On peut aussi rattacher à l'analyse harmonique la transformation de Mellin, définie par la relation :

qui n'est autre que la transformation de Fourier sur le groupe multiplicatif R+* dont la mesure invariante est dt/t (cf. analyse harmonique). Cette transformation intervient notamment dans les problèmes multiplicatifs de la théorie des nombres (cf. théorie des nombres-Théorie analytique) ; la fonction gamma d'Euler (cf. fonction gamma) joue ici un rôle central.

Emploi de la dualité

La dualité consiste à représenter une fonction comme une forme linéaire sur un espace E de fonctions convenablement choisi. Ainsi, toute fonction f de puissance p-ième intégrable définit une forme linéaire continue Tf sur l'espace Lq des fonctions de puissance q-ième intégrable, pour 1/p + 1/q = 1, par la formule :

lorsque 1 < p < + ∞, on obtient ainsi toutes les formes linéaires continues sur Lq (cf. intégration et mesure, chap. 4). Mais, en utilisant d'autres espaces fonctionnels, on obtient ainsi des objets plus généraux que les fonctions. Cela tient au fait que, dans de nombreux[...]

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Écrit par

  • : agrégé de l'Université, ancien élève de l'École normale supérieure, professeur de mathématiques spéciales
  • : maître de conférences honoraire à l'université de Paris-VII

Classification

Médias

Graphe de f pour <RM>N</RM><INF>x</INF>(f)petit - crédits : Encyclopædia Universalis France

Graphe de f pour Nx(f)petit

Graphe de f pour <RM>N</RM><INF>1</INF>(f) petit - crédits : Encyclopædia Universalis France

Graphe de f pour N1(f) petit

Fonction à oscillation rapide - crédits : Encyclopædia Universalis France

Fonction à oscillation rapide

Autres références

  • DARBOUX GASTON (1842-1917)

    • Écrit par
    • 320 mots

    Mathématicien français, né à Nîmes et mort à Paris. Après des études à l'École normale supérieure, Darboux fut l'assistant de J. Bertrand à la chaire de physique mathématique au Collège de France (1866-1867), puis enseigna au lycée Louis-le-Grand (1867-1872) et à l'École normale...

  • DÉRIVÉES PARTIELLES (ÉQUATIONS AUX) - Analyse numérique

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    Du point de vue mathématique, les méthodes d'éléments finis sont une sous-famille des méthodes de Ritz-Galerkin. Pour les problèmes variationnels, ces méthodes consistent à remplacer l'espace V des fonctions admissibles par un de ses sous-espaces VN dit « espace d'approximation ».
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    ..., ..., yn), suite finie de n + 1 nombres réels telle que :
    où :
    ce problème Pn est obtenu en divisant I = [x0, x0 + a]en n parties égales avec un pas égal à h = a/n et en cherchant uneapproximation yi de y(xi) où y est la solution (lorsqu'elle est unique) de P1.
  • GELFOND ALEXANDRE OSSIPOVITCH (1906-1968)

    • Écrit par
    • 156 mots

    Mathématicien russe, né à Saint-Pétersbourg et mort à Moscou. Le nom de Gelfond reste attaché à l'étude des nombres transcendants ; on lui doit aussi d'importants résultats sur l'interpolation et l'approximation des fonctions de variable complexe. Depuis 1931, Gelfond a enseigné les mathématiques...

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