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FONCTIONS REPRÉSENTATION & APPROXIMATION DES

Optimisation de l'approximation ; rapidité de convergence

Optimisation de l'approximation

Avec les notations du chapitre précédent, nous allons étudier les deux problèmes suivants :

a) l'unicité de l'élément ϕn de En optimisant l'approximation de f par les éléments de En ; il est alors intéressant de construire des méthodes explicites de calcul de ϕn ;

b) la distance δn(f ) tend-elle vers 0 si n tend vers + ∞ ? Si oui, déterminer la vitesse de convergence en fonction des propriétés de f.

Voici deux exemples classiques.

Dans le premier, E est un espace vectoriel de fonctions 1-périodiques à valeurs complexes et En est le sous-espace vectoriel Tn des polynômes trigonométriques de degré ≤ n, c'est-à-dire des combinaisons linéaires des fonctions exponentielles t ↦ e2iπpt, où |p| ≤ n.

Dans le second, E est un espace vectoriel de fonctions définies sur[a, b]et En est le sous-espace vectoriel Pn des polynômes de degré ≤ n.

Bien entendu, les réponses aux problèmes précédents vont dépendre du type de convergence considéré. Nous examinerons principalement le cas des normes N2 (approximation en moyenne quadratique) et N (approximation uniforme).

Unicité de ϕn

Théorème 1. L'unicité de ϕn est assurée lorsque la boule unité est strictement convexe, c'est-à-dire si les relations ∥x∥ = ∥y∥ = 1 et αx + βy = 1 avec α > 0, β > 0, α + β = 1 impliquent x = y.

Cette dernière condition est réalisée pour l'espace E = L2(μ) des fonctions de carré intégrable pour une mesure μ muni de la norme N2, et, plus généralement, pour les espaces Lp(μ) pour 1 < p < + ∞. Elle ne l'est pas pour l'espace L1(μ), ni pour l'espace E = C([a, b]) muni de la norme N ; on peut relier ce phénomène à la forme des boules de R2 pour ces mêmes normes (cf. figure in espaces vectoriels normés). D'ailleurs, dans ces deux cas, on peut donner des exemples où il n'y a pas unicité de ϕn : il suffit par exemple de prendre E = C([0, 1]) muni de la norme N. Si E0 est la droite vectorielle engendrée par la fonction t ↦ t, alors d(1, E0) est atteinte pour toutes les fonctions ϕ(t ) = αt où 0 ≤ α ≤ 2. Il en est de même si E est l'espace C(T) des fonctions continues 1-périodiques et si E0 est la droite vectorielle engendrée par la fonction t ↦ sin2 πt. Cela tient au fait que toutes les fonctions de E0 s'annulent en un même point.

Ainsi, le problème de l'unicité de la meilleure approximation uniforme dans E = C([a, b]) est assez délicat. Pour le résoudre, on introduit le concept de sous-espace vectoriel régulier de fonctions (cf. supra, chap. 5).

On a alors le théorème suivant, dû à Haar.

Théorème 2. Soit En un sous-espace vectoriel de C([a, b]), ou de l'espace vectoriel C(T) des fonctions continues 1-périodiques, muni de la norme de la convergence uniforme. Il est équivalent de dire :

a) En est régulier ;

b) l'unicité de ϕn est assurée pour tout élément f de C([a, b]) (ou de C(T)).

Ce théorème s'applique à la meilleure approximation polynomiale uniforme des fonctions continues, car le sous-espace vectoriel des fonctions polynômes de degré ≤ n est régulier. Il s'applique aussi à la meilleure approximation uniforme des fonctions continues périodiques par les polynômes trigonométriques, car le sous-espace vectoriel des polynômes trigonométriques de degré ≤ n est lui aussi régulier.

Caractérisation et calcul explicite de ϕn

Théorème 3 (cas des normes quadratiques). Soit En un sous-espace vectoriel de dimension finie d'un espace vectoriel hilbertien E. Alors ϕn n'est autre que la projection orthogonale de f sur En ; autrement dit, ϕn = pn(f ), où pn est le projecteur orthogonal sur En. En[...]

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Écrit par

  • : agrégé de l'Université, ancien élève de l'École normale supérieure, professeur de mathématiques spéciales
  • : maître de conférences honoraire à l'université de Paris-VII

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Graphe de f pour <RM>N</RM><INF>x</INF>(f)petit - crédits : Encyclopædia Universalis France

Graphe de f pour Nx(f)petit

Graphe de f pour <RM>N</RM><INF>1</INF>(f) petit - crédits : Encyclopædia Universalis France

Graphe de f pour N1(f) petit

Fonction à oscillation rapide - crédits : Encyclopædia Universalis France

Fonction à oscillation rapide

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    où :
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