RÉSEAUX DE NEURONES (biologie)
Extension de la validité de la notion de réseau de neurones
Ces études pointent souvent un lien causal critiquable entre l’activité d’un certain type de neurones et un comportement, car il ne s’agit le plus souvent que d’une simple corrélation quantifiée. Les neurones de Kolmer-Agduhr sont-ils réellement des éléments présentant une activité rythmique autonome et (ou) représentent-ils des neurones de commande ? Le schéma causal proposé par la première étude citée n’est pas suffisant pour répondre à ces questions. Néanmoins, on comprend que la technique optogénétique donne une impulsion inédite au paradigme des réseaux de neurones. En effet, la controverse sur l’implication des afférences des noyaux subthalamiques dans le traitement de la maladie de Parkinson est éclaircie, du moins sur le modèle murin, par les nombreuses expériences de contrôle de la seconde étude citée. Car l’optogénétique permet de disséquer les réseaux de neurones en identifiant des connexions fonctionnelles indubitables, même si la mécanique neuronale précise des circuits identifiés doit être aussi l’objet de recherches plus classiques, électrophysiologiques, qu’on commence d’ailleurs à associer en réalisant des sondes doubles d’illumination et d’enregistrement des activités électriques neuroniques. Mais il est important de noter que l’association d’une fonction à un réseau de neurones identifiés n’est pas nécessairement absolue. Elle ne préjuge pas de l’implication de ces mêmes neurones dans une autre fonction et dans une circonstance différente.
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Écrit par
- Jean-Gaël BARBARA : neuroscientifique, directeur de recherche CNRS
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