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RÉSEAUX DE NEURONES

Quelques exemples d'applications des réseaux de neurones

Modélisation statique

On peut trouver de nombreux exemples d'utilisations des réseaux de neurones pour la modélisation de phénomènes statiques. Ainsi, dans le domaine des « relations structure-activité » (ou Q.S.A.R. pour quantitative structure-activity relations), les réseaux de neurones permettent de prévoir une propriété d'une molécule (caractérisée par un nombre réel) à partir de descripteurs chimiques de cette molécule (qui sont eux-mêmes des nombres réels). Par exemple, il est possible de prédire la solubilité dans l'eau, le point d'ébullition, le coefficient de partage eau-octanol, ou toute autre propriété caractérisée par un nombre, en fonction de descripteurs tels que la masse moléculaire, le moment dipolaire, la charge portée par les divers atomes, le « volume » de la molécule, etc. Certains de ces descripteurs sont mesurables, d'autres sont calculés par des méthodes semi-empiriques. On peut imaginer de nombreuses extensions de cette approche : prédiction de propriétés pharmacologiques de molécules, formulation de mélanges, prédiction de propriétés mécaniques ou optiques de matériaux, etc.

Modélisation dynamique

La propriété d'approximation universelle parcimonieuse qui est celle des réseaux de neurones peut avantageusement être mise à profit pour la modélisation dynamique non linéaire de processus très divers.

On distingue habituellement :

– les modèles « boîtes noires », qui sont établis uniquement à partir des mesures effectuées sur le processus étudié, sans intervention d'autres connaissances ;

– les modèles de connaissances, dont l'expression mathématique, comprenant un petit nombre de paramètres ajustables, résulte d'une analyse (physique, chimique, biologique, économique, etc.) du processus.

Les réseaux de neurones sont souvent utilisés comme des modèles boîtes noires. Néanmoins, ils peuvent aussi mettre en œuvre des connaissances, constituant ainsi un excellent compromis entre les modèles boîtes noires et les modèles de connaissances : on les appelle alors modèles neuronaux de connaissances.

Les modèles dynamiques boîtes noires

Pour réaliser un modèle dynamique, il convient d'utiliser un réseau bouclé, qui est lui-même un système dynamique. Comme pour les réseaux statiques, l'apprentissage est l'estimation des paramètres du réseau. On cherche à obtenir un réseau qui reproduise aussi fidèlement que possible le comportement qu'aurait le processus en l'absence de bruit ou de perturbations, même si l'apprentissage a été effectué en présence de ceux-ci. Des résultats théoriques prouvent que cet objectif est en principe accessible, et de nombreux exemples (modélisation de processus industriels, modélisation de robots) montrent qu'il est effectivement atteint.

Les modèles neuronaux de connaissances

Une des caractéristiques particulièrement avantageuses des réseaux de neurones est la possibilité d'introduire, dans la conception même du réseau, des connaissances mathématiques résultant de l'analyse du processus. De telles connaissances sont très souvent disponibles, et il serait déraisonnable de ne pas en tirer profit. Ainsi, on bénéficie à la fois de l'intelligibilité des modèles de connaissance et des capacités d'adaptation des réseaux de neurones : loin de constituer des boîtes noires, ces derniers sont alors de véritables modèles neuronaux de connaissances. Citons parmi les applications d'une telle approche la modélisation du fonctionnement d'une colonne à distiller et la modélisation du mouvement de poissons pour la création d'images de synthèse.

Commande de processus

Commander un processus, c'est déterminer les commandes à lui appliquer, afin de lui assurer un comportement donné en dépit de perturbations.[...]

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Représentation graphique - crédits : Encyclopædia Universalis France

Représentation graphique

Neurone à fonction sigmoïde - crédits : Encyclopædia Universalis France

Neurone à fonction sigmoïde

Réseau non bouclé - crédits : Encyclopædia Universalis France

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