RESPIRATOIRE (APPAREIL) Catégories de médicaments
Les poumons, comme tout organe du corps, peuvent subir des atteintes pathologiques : infections par des virus (grippe ou Covid-19, par exemple), des microbes (comme les pneumocoques), des champignons (comme les Aspergillus ou des Pneumocystis), divers types de cancer, et, enfin, des atteintes d’origine immunologique comme l’asthme. L’éventail de ces pathologies affectant finalement les fonctions d’échange gazeux air-sang s’avère très large.
Du fait de cette diversité et du caractère généraliste de ces atteintes (elles peuvent affecter d’autres organes), les traitements utilisés chez l'homme contre les maladies de l'appareil respiratoire appartiennent à des séries pharmacologiques classiques. En revanche, la lutte contre l’incidence de ces maladies sur la fonction respiratoire en tant que telle repose souvent sur des combinaisons très spécifiques d’agents thérapeutiques.
Il est ainsi logique de classer ces médicaments suivant le but fonctionnel qu'ils sont censés atteindre, d’autant que c’est de cette manière que la plupart d’entre eux sont vendus sans ordonnance.
La médication anti-infectieuse et la médication antitumorale en pathologie broncho-pulmonaire
La chimiothérapie a bouleversé le pronostic de nombreuses maladies du système respiratoire. Sous forme d’antibiothérapie, elle est spécifique au micro-organisme déterminé. C'est le cas des antibiotiques antituberculeux, prescrits dans toutes les formes de tuberculose pulmonaire ; d’autres ont une action efficace sur les pneumocoques, agents de la pneumonie, ou encore les mycoplasmes, particulièrement fréquents chez l’enfant. Une association d’antibiotiques vient à bout de la peste pulmonaire. Dans tous les cas, le choix de l’antibiotique doit tenir compte de ses possibilités, variables, d’accès aux poumons et, bien sûr, de la résistance, croissante, des micro-organismes à un certain nombre de traitements de ce type.
La bronchite chronique, qui est devenue l'une des plus fréquentes maladies de l'appareil respiratoire, est surtout liée au tabagisme actif comme passif, mais peut être aussi provoquée ou aggravée par des micro-organismes divers. Comme pour toute chimiothérapie, l'isolement du germe et la détermination de sa sensibilité aux antibiotiques sont nécessaires avant traitement.
Il n’existe pas de chimiothérapie des maladies virales respiratoires alors que leur importance sociale va croissant du fait de leur grande contagiosité et de l’émergence de formes nouvelles comme la Covid-19. D'autres stratégies sont donc nécessaires : administration d’un anticorps monoclonal préventif chez le nourrisson dans les cas de bronchiolite liée au virus syncytial respiratoire ; vaccination contre divers virus (grippaux, SARS-CoV2…) ; amélioration de l’état général, etc.
La thérapeutique antitumorale inclut la chimiothérapie. Les substances anticancéreuses utilisées ne sont pas spécifiques aux divers types de cancer du poumon. En revanche, l’immunothérapie utilisant des anticorps monoclonaux permet d’obtenir des rémissions de longue durée dans certains types de cancers du poumon.
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Écrit par
- Henri SCHMITT : docteur en médecine, docteur ès sciences, professeur à la faculté de médecine Broussais-Hôtel-Dieu
- Encyclopædia Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis
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