- 1. Caractères généraux
- 2. Classification des rétrovirus en microscopie électronique
- 3. Classification des rétrovirus comme agents pathogènes
- 4. Réplication et dissémination d'un rétrovirus : l'exemple du VIH-1
- 5. Des médicaments anti-VIH pour enrayer la multiplication du virus et l'arrivée du sida
- 6. L'organisation génétique des rétrovirus VIH et MuLV et le développement des vecteurs rétroviraux
- 7. Bibliographie
RÉTROVIRUS
Classification des rétrovirus en microscopie électronique
Chez les rétrovirus la particule virale est globulaire, d'un diamètre de 110 à 125 nanomètres, et elle est enveloppée. Un examen attentif permet de distinguer trois sous-structures qui sont l'enveloppe avec ses projections (les spicules qui correspondent aux glyco-protéines virales de l'enveloppe) une membrane interne et le noyau viral (ou nucléocapside) contenant le génome et les enzymes virales. Selon la localisation des virus, intra- et/ou extracellulaire, la taille des spicules et la structure de la nucléocapside, on peut classer les rétrovirus en plusieurs types :
– type A, intracytoplasmique ou vésiculaire, comme les IAP, qui sont proches du virus MuLV de la souris ;
– type B, intra- et extracellulaire, avec une grosse nucléocapside ronde et excentrée, comme le virus de la tumeur mammaire de la souris (MMTV) ;
– type C, extracellulaire, avec une grosse nucléocapside ronde et centrale ; ils sont les plus fréquents, par exemple les virus de la leucémie de la souris (MuLV) et du chat (FeLV) ;
– type D, membranaire et extracellulaire, avec des spicules visibles et une nucléocapside conique ; c'est le cas du VIH, l'agent causal du sida.
Un autre type de particules virales avec de très longues spicules de 20 à 25 nanomètres et une nucléocapside ronde et centrale, à la fois intra- et extracellulaire, a aussi été identifié, et correspond aux spumavirus, qui sont une classe à part chez les rétrovirus (cf. infra).
La composition biochimique des rétrovirus est d'environ 35 p. 100 de lipides et phospholipides venant de la cellule, de 60 p. 100 de protéines virales et de 5 p. 100 d'acides nucléiques, dont la moitié correspond à l'ARN génomique viral à l'état dimère et l'autre moitié à des ARN d'origine cellulaire. Chez les spumavirus le génome est essentiellement sous forme d'ADN double brin.
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Écrit par
- Jean-Luc DARLIX : directeur de l'unité de virologie humaine à l'École normale supérieure de Lyon, I.N.S.E.R.M. U412, professeur, docteur ès sciences naturelles
Classification
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