- 1. Aux origines du mot revenu
- 2. Délimitation du concept de revenu national
- 3. Le revenu en tant que produit de l'agriculture : le point de vue des physiocrates
- 4. Le revenu national chez les classiques anglais
- 5. L'abandon de la vision classique
- 6. À propos de la pertinence de la notion de travail productif
- 7. Tentatives de mesure du revenu national et choix politiques
- 8. L'importance prise par la comptabilité nationale dans l'après-guerre
- 9. Les trois approches pour saisir le revenu national
- 10. Décomposition du revenu national lors de sa présentation
- 11. Consommation intermédiaire et utilisation finale
- 12. Le débat sur les prix
- 13. Bibliographie
REVENU NATIONAL
L'abandon de la vision classique
Pendant le dernier tiers du xixe siècle, il y eut un changement dans la façon de concevoir les relations économiques et sociales qui s'est traduit par l'abandon progressif de la notion de travail productif. Ainsi, les salariés, capitalistes, commerçants et propriétaires fonciers de l'économie politique classique ont progressivement été considérés comme individus indifférenciés, les rentes et les profits (qui étaient vus auparavant comme une ponction sur le revenu créé) étant regroupés dans une même catégorie avec les salaires, sous l'appellation de rémunération des facteurs.
Une évolution parallèle s'est manifestée dans la théorie de la comptabilité nationale à propos de la ligne de partage entre travail productif et travail improductif. La distinction n'a pas disparu complètement, mais la notion de productif s'est énormément étendue, jusqu'à englober l'activité des fonctionnaires de l'administration, de la police, de l'armée, des artistes, des églises, etc. Sont également considérées comme productives les activités de tous types d'intermédiaires commerciaux et financiers. L'idée qui fonde cette conception élargie de la production est que toutes ces activités produisent des « services » : service de protection de la vie et de la propriété par la police, de maintien de l'indépendance nationale par l'armée, etc.
La suite de cet article est accessible aux abonnés
- Des contenus variés, complets et fiables
- Accessible sur tous les écrans
- Pas de publicité
Déjà abonné ? Se connecter
Écrit par
- Véronique PAREL : chercheur au G.R.E.S.E., université de Paris-I-Panthéon-Sorbonne
- Francisco VERGARA : président de l'Association pour la diffusion de l'économie politique
Classification
Autres références
-
REVENU
- Écrit par Ozgur GUN
- 1 292 mots
Comme l'indique le terme lui-même, le revenu est ce qui revient. Il s'agit donc d'un flux de ressources, soumis à une certaine périodicité – par exemple, celle des saisons, avec les récoltes qui ont lieu chaque année et les « rentrées » qu'elles procurent, équivalent sémantique de l'anglais. Le revenu...
-
AGRÉGAT ÉCONOMIQUE
- Écrit par Marc PÉNIN
- 1 488 mots
...caractéristiques de l'économie nationale remonte pourtant loin. En 1676, William Petty élaborait, dans son ouvrage, Political Arithmetick, une estimation du revenu (income) et de la dépense (expence) de l'Angleterre pour 1664. Quelques années plus tard, Gregory King fournissait, pour huit ans consécutifs,... -
COMMUNISME - Histoire économique des pays communistes
- Écrit par Marie LAVIGNE
- 10 516 mots
- 7 médias
Les tableaux retracent les évolutions correspondantes. On y voit d'abord comment le partage du revenu national entre consommation et investissement a donné a celui-ci une part croissante du produit matériel net, à partir de niveaux remarquablement faibles en 1950, surtout, précisément, en R.D.A. et... -
COMPTABILITÉ NATIONALE
- Écrit par Marc PÉNIN
- 11 360 mots
- 1 média
Le revenu national (R.N.) représente l'ensemble des revenus primaires reçus par les unités institutionnelles résidentes et correspond au solde (S.R.P.) du compte d'affectation des revenus primaires de l'économie nationale (ou à la somme des S.R.P. des secteurs résidents). La combinaison du contenu de... -
DÉPRESSION ÉCONOMIQUE
- Écrit par Bernard DUCROS
- 3 173 mots
...dernière par la demande effective, c'est-à-dire par la somme des dépenses de consommation et des dépenses d'investissement. Enfin, dans la détermination du revenu national et donc de la demande effective, l'investissement joue un rôle moteur, que ne saurait jouer la consommation, elle-même fonction des revenus... - Afficher les 14 références