- 1. L'armée royale et la Révolution
- 2. Les volontaires de 1791
- 3. La patrie en danger
- 4. 1792 : une armée populaire
- 5. De la levée des 300 000 hommes à la levée en masse
- 6. La levée en masse
- 7. L'amalgame et l'encadrement
- 8. Le soldat de l'an II, un citoyen modèle
- 9. De l'armée des soldats citoyens à l'armée des coups d'État
- 10. La conscription, du Directoire au premier Empire
- 11. Les officiers de Napoléon et l'honneur
- 12. Les officiers, des notables
- 13. Les généraux de Napoléon
- 14. Bibliographie
RÉVOLUTION & EMPIRE, armée
L'amalgame et l'encadrement
L'amalgame des anciennes troupes royales avec les bataillons de volontaires et de requis, voté en février 1793, commença à être appliqué : l'armée aurait le même uniforme, la même paye, une identique discipline et un recrutement et une promotion de ses cadres fondés sur l'élection et sur l'ancienneté de service. Les unités devaient peu à peu se mêler au sein des demi-brigades qui se substituaient aux régiments. Le gouvernement révolutionnaire s'aperçut vite de l'insuffisance de l'encadrement : on écartait les nobles suspects, on les remplaçait par des roturiers patriotes, braves mais sans instruction, ce qui conduisait certes à des victoires, mais coûteuses en hommes. Le Comité de salut public décida, au début de 1794, une vaste enquête sur les « talents » des militaires, ordonna que seuls ceux qui savaient lire, écrire, compter, dresser des plans seraient à même de devenir sous-officiers et officiers. Se réservant un tiers des nominations de ces cadres et toutes celles des généraux, le gouvernement commença à placer à la tête des unités des hommes ayant quelque expérience de l'art de la guerre. Il en résulta qu'à la fin de la Convention montagnarde l'armée de la Révolution devint habile technicienne, capable d'accomplir le combat interarmes, de se déployer en ligne, de se ramasser en colonnes d'attaque et de se former en carrés de défense.
L'instruction des cadres était une nécessité militaire, c'était aussi une nécessité politique. Le décret du 15 février 1794 qui instituait l'obligation de savoir lire et écrire pour les cadres expliquait : « Pour que le soldat obéisse, il faut qu'il sache aujourd'hui que c'est à la loi [...]. Pour que le soldat soit brave, il faut qu'il soit content ; pour qu'il ne murmure jamais, il faut qu'il sache qu'on ne lui fait aucun tort : c'est avec la loi qu'on le lui démontre ; il faut donc que le caporal même qui commande et qui compte avec lui sache lui lire la loi qui devient leur règle commune et leur juge. »
La suite de cet article est accessible aux abonnés
- Des contenus variés, complets et fiables
- Accessible sur tous les écrans
- Pas de publicité
Déjà abonné ? Se connecter
Écrit par
- Jean-Paul BERTAUD : professeur d'histoire moderne à l'université de Paris-I-Panthéon-Sorbonne, agrégé de l'Université, docteur ès lettres
Classification
Média
Autres références
-
ARMÉE - Typologie historique
- Écrit par Paul DEVAUTOUR et Encyclopædia Universalis
- 12 926 mots
- 21 médias
Cette organisation militaire solide, la Convention en héritera, malgré les désordres de la Révolution. Forte d'une autorité sans frein et riche de toutes les ressources nationales d'un pays prospère, elle dispose, par la réquisition, de masses, jusqu'alors inconnues, de près d'un million d'hommes, réparties... -
ARMÉE - Doctrines et tactiques
- Écrit par Jean DELMAS
- 8 017 mots
- 3 médias
...divisionnaire (1788) et d'un armement qui restera en service pendant toutes les guerres de la Révolution et de l'Empire (fusil 1777 et artillerie Gribeauval). La Révolution remplit ces structures de la masse des citoyens, les anima d'une idéologie dynamique et coiffa la nouvelle armée d'un commandement très... -
AUGEREAU CHARLES PIERRE FRANÇOIS (1757-1816) maréchal d'Empire (1804) duc de Castiglione (1808)
- Écrit par Jean MASSIN
- 321 mots
L'un des seuls Parisiens d'origine parmi les généraux de la Révolution et de l'Empire. Fils d'un domestique et d'une fruitière, Augereau s'engage à dix-sept ans, puis passe dans l'armée napolitaine. En 1790, il rentre de Naples où il avait fini par devenir maître d'armes, et s'engage comme volontaire....
-
AUSTERLITZ BATAILLE D' (1805)
- Écrit par Pascal LE PAUTREMAT
- 299 mots
- 1 média
En septembre 1804, renonçant à envahir l'Angleterre, Napoléon lance la Grande Armée depuis les côtes de la mer du Nord au cœur de l'Europe pour frapper séparément les coalisés russes et autrichiens. Après avoir obtenu la reddition du général Mack à Ulm le 20 octobre et fait son entrée dans ...
- Afficher les 33 références