RHUME
Ensemble de symptômes dus à une atteinte virale des voies respiratoires supérieures : inflammation du pharynx, du larynx et du nez ; écoulement nasal souvent assez important pour entraîner l'obstruction ; toux et éternuements ; céphalées et malaises. La fièvre est absente ou modérée.
Le rhume commun, ou coryza, est contagieux et survient en trois vagues annuelles : au début de l'automne, au milieu de l'hiver et au commencement du printemps. Contrairement à ce que laisse suggérer l'expression populaire de « coup de froid », le rhume n'est pas consécutif à un épisode de frissons, bien que ce phénomène s'accompagne d'éternuements chez certains sujets. Il ne faut pas confondre avec le coryza les accès de rhume des foins printanier et les manifestations allergiques qui s'en rapprochent et s'accompagnent de congestion nasale et d'éternuements répétés et incoercibles qui lui ont valu le nom de coryza spasmodique.
La forme simple est une affection bénigne d'une durée de quelques jours, mais les complications en sont nombreuses, et elles peuvent être graves. Les plus fréquentes sont la sinusite, l'otite (infection de la partie moyenne de l'oreille) et les infections des voies aériennes : laryngite, trachéite, bronchites et pneumonies. La grippe et certains maux de gorge sont des affections voisines, mais distinctes.
Le traitement dans son ensemble est symptomatique. Le repos au lit reste recommandé en début d'évolution, pour éviter la contagion, pour maintenir une bonne température corporelle et pour accroître la résistance de l'organisme. Les bains chauds, dilatant les vaisseaux cutanés et augmentant le débit sanguin périphérique, diminuent la congestion nasale, mais leur effet est transitoire. L'ingestion de fortes quantités de liquide, souvent conseillée, se révèle d'une efficacité discutable.
Les comprimés salicylés, comme l'aspirine et les substances voisines, diminuent les douleurs musculaires et la fièvre lorsqu'elle existe. Les gouttes nasales et les inhalations diverses, en contractant les muqueuses, diminuent transitoirement la congestion nasale et la difficulté à respirer. Malheureusement, ces remèdes réduisent l'activité de l'épithélium cilié des voies nasales, voire le détruisent. Plusieurs études ont montré que certains placebos sont au moins aussi efficaces que bien des préparations commerciales. L'usage d'antihistaminiques, de sulfamides et d'antibiotiques est considéré comme injustifié par bien des thérapeutes, compte tenu des effets secondaires et des phénomènes de tolérance induits par ces substances.
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- Encyclopædia Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis
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