CHAILLY RICCARDO (1953- )

Entre tradition et modernité

Cette brillante carrière lui a permis de se produire avec de prestigieux instrumentistes ‒ Martha Argerich, Jorge Bolét, Ronald Brautigam, Nelson Freire, Janine Jansen, Gidon Kremer, Alicia de Larrocha ou Vladimir Repin ‒ et de collaborer avec un grand nombre de voix illustres comme Roberto Alagna, Cecilia Bartoli, Montserrat Caballé, José Carreras, Plácido Domingo, Brigitte Fassbänder, Juan Diego Flórez, Mirella Freni, Angela Gheorghiu, Matthias Goerne, Marilyn Horne, Yvonne Minton, Luciano Pavarotti, Lucia Popp, Kiri Te Kanawa, Renata Tebaldi et Rolando Villazón, entre autres. Les plus illustres phalanges l’invitent à Berlin, Londres, Vienne, New York, Chicago et Philadelphie.

S’il triomphe dans le grand répertoire romantique, Riccardo Chailly porte une attention soutenue aux œuvres du xx^e siècle et se fait, au concert comme au disque, l’interprète convaincu de partitions signées Béla Bartók, Paul Hindemith (Kammermusik n° 1 à 7), Leoš Janáček (Messeglagolitique), Olivier Messiaen (Turangalîlâ-Symphonie), Serge Prokofiev (3^e et 5^e symphonies), Arnold Schönberg (Gurrelieder avec Siegfried Jerusalem et Susan Dunn, Première Symphonie de chambre), Igor Stravinski (The Rake’sProgress avec Stafford Dean et Cathryn Pope, Symphonie de psaumes), Alexander von Zemlinsky (Symphonie lyrique, Die Seejungfrau, Une tragédie florentine avec Heinz Kruse, Albert Dohmen et Iris Vermillon), Anton von Webern ou Frank Martin (Concerto pour 7 instruments à vent, percussions et cordes) ainsi que de nombreuses pages d’Alfred Schnittke ou Kurt Weill. Il est l’artisan essentiel d’un grand nombre de premières auditions : des œuvres composées par Luciano Berio (Formazioni, 1987), Hans Werner Henze (Elogiummusicum, 2008), Bruno Maderna (Requiem, 2009), Bruno Mantovani (Upon one note, 2011), Goffredo Petrassi (Saluto augurale, 2004 et Passacaglia, 2004), Wolfgang Rihm (Schwarzerund roterTanz, 1985 et Verwandlung 2, 2005), Salvatore Sciarrino (I fuochioltre la ragione, 1997), sans oublier quelques œuvres écrites par Friedrich Cerha, Luciano Chailly, Georg Friedrich Haas, Colin Matthews, Alfred Schnittke et Marco Tutino.

Une discographie imposante nous offre ‒ qu’il s’agisse de CD ou de DVD ‒ une belle série d’opéras italiens dus à la plume de Rossini (La Cenerentola, Guillaume Tell, Le Turc en Italie, Le Barbier de Séville), Verdi (Don Carlos, Macbeth, Rigoletto, La Traviata, Un ballo in maschera), Giordano (Andrea Chénier), Leoncavallo (Pagliacci) et Puccini (La Bohème, Manon Lescaut, Tosca, Turandot, Il Trittico). Y figure également le Werther de Massenet qui a vu ses débuts. Cette discographie est également marquée par une impressionnante suite d’intégrales symphoniques ‒ Beethoven, Schumann, Brahms, Bruckner, Mahler, Mendelssohn, Varèse ‒ qui bouleversent idées reçues et conceptions sclérosées.