BRIGHT RICHARD (1789-1858)
Médecin anglais qui inaugura l'étude clinique des néphrites chroniques. Richard Bright interrompt ses études de médecine, entreprises à Édimbourg, pour accompagner, en 1810, l'expédition scientifique dirigée en Islande par sir Mackenzie ; il en rapporte de nombreux échantillons de minéraux et de végétaux et rédige la partie botanique des Travels in Iceland publiés sous la direction de sir Mackenzie. Il soutient sa thèse de médecine en 1812 et voyage jusqu'en 1816 sur le continent pour en visiter les principaux hôpitaux ; dans ses Travels from Vienna through Lower Hungary (1818), il donne une vivante description de Vienne à l'époque du Congrès de 1815. À son retour, il est nommé au Guy's Hospital de Londres où ses cours attirent, vingt ans durant, de nombreux étudiants. Sa notoriété lui vaut d'être le médecin de la reine. Soucieux de rattacher les phénomènes morbides aux lésions anatomiques, il identifie la néphrite chronique, qui porte son nom (mal de Bright), et en publie cinq observations dans Reports of Medical Cases Selected with a View of Illustrating the Symptoms and Cure of Diseases by Reference to Morbid Anatomy (1827) : il met en évidence les relations entre l'albuminurie, l'œdème et l'atteinte rénale, et révèle que dans les néphrites chroniques les malades présentent une élévation constante du taux de l'urée sanguine. Il différencie l'hydropisie rénale de celle due a une affection cardiaque. On lui doit les expressions : « gros rein blanc » et « rein dur ». Outre les affections du rein, il étudie les maladies du système nerveux central, du foie (cirrhoses), du pancréas, du péritoine, le tétanos et les tumeurs de l'abdomen, et donne le premier compte rendu d'une appendicite. Il publie, en collaboration avec Addison, Elements of the Practice of Medecine (1839) où il insiste sur la nécessité d'allier l'anatomie pathologique et les informations recueillies au lit du malade.
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Écrit par
- Jacqueline BROSSOLLET : archiviste documentaliste à l'Institut Pasteur, Paris
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