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WRIGHT RICHARD (1908-1960)

Existentialisme et exil

Parvenu au maximum des honneurs que puisse obtenir un Noir américain, Wright n'en poursuit pas moins sa quête. Psychanalyse, sociologie, philosophie existentialiste le confirment dans sa décision de retrouver ailleurs un humanisme étouffé par le racisme, le capitalisme, l'urbanisation américaine. Il s'établit définitivement à Paris en 1947, mais voyagera constamment : en Europe, en Argentine, en Afrique, et jusqu'en Indonésie pour la conférence de Bandoung. Pas plus que le communisme, l'existentialisme ne lui apporte, en effet, de réponse. Son roman Le Transfuge (The Outsider, 1953) représente son avancée extrême dans cette voie : Cross Damon recherche la liberté totale « par-delà le bien et le mal » mais n'éprouve les angoisses de la conscience contemporaine désacralisée que pour découvrir la nécessité d'un « pont entre les hommes ». Wright revient alors aux sources de son inspiration avec Fishbelly (The Long Dream, 1958), à la fois Bildungsroman et critique des relations raciales dans une petite ville du Sud. Son dernier recueil de nouvelles, Huit Hommes (Eight Men, 1961), et Bon Sang de bonsoir (Lawd Today), écrit en 1937 mais publié en 1964, révèlent surtout un humour absent du reste de l'œuvre.

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Média

Richard Wright - crédits : Dominique Berretty/ Gamma-Rapho/ Getty Images

Richard Wright

Autres références

  • RENAISSANCE DE HARLEM

    • Écrit par et
    • 8 934 mots
    ...acteurs noirs tels qu'Ethel Waters figuraient en tête d'affiche des spectacles de Broadway, et les arts plastiques noirs s'épanouissaient. Tandis que Richard Wright fustigeait les écrivains de la décennie de 1920 pour avoir joué les ambassadeurs culturels bienséants au lieu de faire cause...