VAN LOOY RIK (1932- )
Surnommé l'« Empereur d'Herentals », du nom de la ville qui l'a vu naître le 20 février 1932, le coureur cycliste belge Rik Van Looy, forte personnalité, s'est forgé, de 1956 à 1970, un formidable palmarès dans les courses d'un jour.
En 1956, il se classe deuxième du Championnat du monde sur route, devancé au sprint par son aîné, Rik Van Steenbergen, le maître de l'époque. En 1957 et en 1958, il s'adjuge Milan-San Remo. En 1959, lors d'une saison exceptionnelle, il remporte le Tour des Flandres, Paris-Tours, le Tour de Lombardie, termine troisième de la Vuelta et quatrième du Giro.
En 1960, Rik Van Looy devient champion du monde sur route. À Karl-Marx-Stadt, bien emmené au sprint par Pino Cerami, il devance André Darrigade et revêt un maillot arc-en-ciel on ne peut plus mérité.
En 1961, Rik Van Looy remporte Paris-Roubaix et Liège-Bastogne-Liège. À Berne, où se dispute le Championnat du monde, il s'offre un second maillot arc-en-ciel consécutivement, en s'imposant au sprint devant l'Italien Nino Defilippis et le Français Raymond Poulidor.
En 1962, Rik Van Looy gagne le Tour des Flandres et Paris-Roubaix. En 1963, il est lauréat du classement par points sur le Tour de France. À Renaix, théâtre du Championnat du monde cette année-là, après une course parfaitement maîtrisée par l'équipe belge, Rik Van Looy est quasi certain de s'adjuger un troisième maillot arc-en-ciel ; à sa grande surprise, son jeune compatriote Benoni Beheyt, préférant jouer une carte personnelle, refuse de lui emmener le sprint et s'impose devant son leader. Ce dernier ne lui pardonnera jamais ce qu'il considère comme une trahison. Par la suite, Rik Van Looy, maître du peloton, s'acharnera à déjouer toutes les tentatives de Benoni Beheyt pour remporter une course.
En 1965, Rik Van Looy s'adjuge une troisième fois Paris-Roubaix. Vainqueur de Paris-Tours en 1967, de la Flèche wallonne en 1968, Rik Van Looy, qui fut aussi champion de Belgique en 1958 et en 1963, quitte définitivement le peloton en 1970, après avoir reçu à 492 reprises le bouquet du vainqueur. Seul Eddy Merckx (525 victoires) a fait mieux.
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Écrit par
- Pierre LAGRUE : historien du sport, membre de l'Association des écrivains sportifs
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