ROBERT COMBAS, GREATEST HITS (exposition)
Couleurs et musiques
Les organisateurs de l'exposition et Robert Combas lui-même ont souhaité que la musique qui accompagne en permanence la pratique frénétique du peintre constitue une bande-son à destination du visiteur, en puisant dans l'importante discothèque dont il dispose. « Ma peinture c'est du rock », dit volontiers le peintre, qui à la fin des années 1970 avait créé avec ses copains un groupe de musiciens, Les Démodés. Il récidive à partir de 2009 avec Lucas Mancione et Les Sans Pattes, qui se produisent en concert au cours de l'exposition. Ce groupe rock-punk-électro a une quarantaine de morceaux à son actif, sans compter les vidéo-clips réalisés à partir des chansons. L'une d'elle dit : « Le rock a envahi mon corps/il m'a offert son cœur/ il m'a montré comment bouger... »
Les thèmes sont proches de ceux de l'œuvre picturale : on y trouve l'amour mais aussi le mysticisme ou les fantasmes érotiques. Les musiciens, seuls ou en groupe, sont omniprésents dans l'œuvre de Robert Combas : Hardrock (1985), Le Pianiste (1987), Le Velvet Underground (1990) ou encore Batteur à la ramasse (2000). Dans la grande peinture-sculpture intitulée L'Orchestre symphonique (1995), Robert Combas semble avoir restreint sa gamme de couleurs au seul profit des noirs et des bruns scandés par les plastrons et les figures des musiciens. Les archets et les trompettes rythment une composition dont on pourrait dire qu'elle s'affirme dans l'austérité, s'il n'y avait un grand nu à peine voilé qui défie le regard. Une telle œuvre dans le parcours du peintre a de quoi étonner. Elle pourrait indiquer qu'à cinquante-cinq ans, Robert Combas dispose encore de nombre de moyens qui pourraient surprendre.
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Écrit par
- Maïten BOUISSET : critique d'art
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