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ROBOTIQUE HUMANOÏDE ET SANTÉ

Robotique de réhabilitation

La robotique de réhabilitation a été la première application de la robotique dans le domaine de la santé. En effet, et bien avant l'arrivée des robots humanoïdes en tant que prototypes de laboratoire, la problématique de l'assistance d'une personne en situation de handicap, en utilisant les technologies développées pour la robotique, a intéressé plusieurs chercheurs et a même vu l'émergence de quelques solutions industrielles. D'une manière tout à fait analogue aux mutations de la robotique développées précédemment, la robotique d'assistance a suivi le même cheminement. On a d'abord vu apparaître, au début des années 1980, des dispositifs utilisant des robots dont la base était fixe ; puis ces mêmes bras ont été embarqués, sur des bases mobiles ou sur des fauteuils roulants. Cela a abouti à la réalisation de dispositifs industriels qui cumulaient, pour la plupart d'entre eux, deux inconvénients majeurs : un prix élevé dû aux coûts de développement et, surtout, une efficacité – en termes de services réellement rendus – souvent difficile à démontrer. Paradoxalement, par rapport aux qualités adaptatives d'un robot, les dispositifs robotiques simples destinés à remplir une fonction de type aider à manger, tourner les pages d'un livre, vaincre la gravité, etc., ont eu beaucoup plus de succès grâce à un réel apport et à un prix souvent abordable. Deux autres aspects de la robotique de réhabilitation ont été développés suivant la même logique classique d'intégration de composants. Le premier a concerné le développement de dispositifs dédiés à la rééducation fonctionnelle et ayant la capacité de s'adapter à trois états du patient allant de la passivité à la résistance en passant par un mode d'assistance active. Dans ce dernier mode, qui constitue un véritable challenge et de surcroît d'actualité surtout pour un robot humanoïde qui sera amené à interagir avec l'homme, le patient initie le mouvement et le robot aide à son accomplissement. Le second aspect a porté sur le développement de différents dispositifs prothétiques internes (hanche, genou, coude...) ou externes (main, pied, jambe...) qui viennent alors remplacer un membre perdu souvent à la suite d'un accident. La problématique commune à tous les dispositifs développés pour la réhabilitation concerne, sans aucun doute, l'interface dite homme-machine nécessaire à leur contrôle. Malheureusement, les interfaces actuelles souffrent souvent d'un manque d'intuitivité qui réduit d'autant leur acceptabilité par les patients et, par conséquent, leur réel apport. Il est alors légitime de se poser la question suivante : comment la robotique humanoïde peut-elle être utile dans le domaine de la santé en général et dans celui de la réhabilitation en particulier ?

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Écrit par

  • : professeur des Universités, Laboratoire d'instrumentation et de relations individu-système (L.I.R.I.S.), université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines

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