ROBOTIQUE (repères chronologiques)

ii^e siècle avant J.-C. Héron d'Alexandrie, dans son traité sur les Automates, décrit de nombreux appareils utilisant cames, leviers et contrepoids, qui constituent à la fois des divertissements et des exploits mécaniques pour les techniciens de l'Antiquité hellénistique.

1725-1734 Basile Bouchon et Jean-Baptiste Falcon mettent au point, pour les machines textiles, un système de commande mécanique à cartes perforées.

1775 Jacques Vaucanson, inventeur d'automates et de machines-outils, perfectionne les machines à tisser à cartes perforées.

1787 James Watt invente le régulateur à boules, premier système rétroactif (feed-back), qui maintient constante la pression dans une machine à vapeur.

1801 Joseph-Marie Jacquard, chargé de réparer le métier à tisser de Vaucanson, fait la synthèse des inventions de ses prédécesseurs et relie les cartes en chapelets qui sont entraînés mécaniquement. Son « métier Jacquard » sera construit à des milliers d'exemplaires.

1863 Léon Foucault, en France, et James C. Maxwell, en Grande-Bretagne, élaborent une théorie du régulateur à boules de Watt.

1873 Marie Joseph Denis Farcot, constructeur français de machines à vapeur, invente le « servo-moteur » ou « moteur asservi » pour la commande de timonerie des navires.

1914 L'Espagnol L. Torres Quevedo, inventeur du mot « automatique » et constructeur de divers appareils asservis, présente un joueur d'échecs mécanique capable de jouer les trois derniers coups d'une partie.

1921 Le terme de robot (« travail » dans les langues slaves) est popularisé dans une pièce de théâtre du Tchèque Karel Čapek, intitulée RUR (Rossum's Universal Robots).

Années 1930 L'ingénieur mathématicien américain Cletus Killian conçoit une machine-outil contrôlée par un calculateur numérique mécanique de son invention. Cet effort prématuré influencera les développements ultérieurs.

1944-1945 Les « armes-robots » allemandes (V1, V2, torpille acoustique, etc.) sont des missiles autoguidés, soit par gyroscope, soit par tête chercheuse.

1947 L'entrepreneur mécanicien américain John T. Parsons met au point une fraiseuse commandée par des cartes perforées I.B.M., pour usiner des jauges de pales d'hélicoptère. Il brevette ce système qu'il appelle le « Digitron ».

1948 La Régie Renault construit le « robot Garcin » et développe les machines-transfert pour produire en grande série les moteurs de 4 CV.

1948 Norbert Wiener, mathématicien américain qui a travaillé pendant la Seconde Guerre mondiale sur l'application des probabilités à l'interception et à l'asservissement radar-canon, développe ses réflexions sur la « cybernétique ». Des notions fondamentales sur l'automation, les servo-mécanismes et la théorie de l'information sont élaborées parallèlement dans le milieu des télécommunications.

1950 L'ingénieur électricien américain F. P. Caruthers construit un tour programmable, par tableau de connexions puis par bande perforée. Il en dérivera dix ans plus tard le calculateur de commandes pour machines-outils : le système Specialmatic.

1951 En France, la Société d'électronique et d'automatisme brevette le « Duplicatron », un appareil électronique analogique transformant une machine-outil en machine à reproduire, qui sera un succès industriel.

1952-1955 L'U.S. Air Force finance un programme de machines-outils numérique au M.I.T. (Massachusetts Institute of Technology).

1954 « Unimate », système d'enregistrement magnétique analogique pour commander les opérations d'une machine et transformer celle-ci en « robot », est breveté aux États-Unis par George C. De Vol.

1959 Edwyin F. Shelley, chez U.S. Industries, présente le Transferobot, conçu pour assembler des pièces de mécanique de précision. C'est le premier robot à commande[...]