ROCOCO FLAMAND
Le goût flamand pour l'ornement, qui s'est exprimé avec magnificence dans le baroque, a permis également une belle floraison du style rocaille, moins d'ailleurs dans l'architecture religieuse que dans l'architecture civile. Anvers reçoit les beaux édifices de Van Baurscheit le Jeune, le meilleur architecte de la période. Gand, où ont œuvré deux artistes de grande valeur, David t'Kint (1705-1770) et Bernard de Wilde (1691-1772), offre de très nombreux et séduisants exemples de rococo : la Bourse de commerce (1739), la maison de la Corporation des marchands de vin, les hôtels De Coninck (intérieurs), Oombergen (1746), Van Goethem (1745) et surtout les deux joyaux de la cité, l'hôtel Faligan (1755), merveille de fantaisie décorative, et l'hôtel d'Hane (façade sur rue, 1768) aux lignes puissantes. On peut citer aussi les maisons communales de Lokeren (1761), de Harelbeke (1764), de Roeselaere (vers 1770). Le rococo en Flandre avoue, certes, des influences françaises (pilastres à refends, régularité de la composition) ; mais, sans renoncer à la verve de l'époque précédente, disciplinée toutefois, ni aux grandes lucarnes décorées sous le fronton « à cloche » si caractéristique de ces régions, il a su s'intégrer à la poésie délicate du décor des villes flamandes.
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Écrit par
- Jean-Jacques DUTHOY : professeur à l'École européenne de Bruxelles
Classification
Autres références
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ANVERS
- Écrit par Guido PEETERS , Carl VAN DE VELDE et Christian VANDERMOTTEN
- 8 398 mots
- 5 médias
Parmi les architectes qui travaillent à Anvers au xviiie siècle, Jean-Pierre Van Baurscheit le Jeune est un représentant du style rococo d'une importance telle qu'il dépasse par sa maîtrise le cadre de l'architecture locale. Il a conçu à Anvers un certain nombre de demeures patriciennes, comme... -
VAN BAURSCHEIT JEAN-PIERRE, dit LE JEUNE (1699-1768)
- Écrit par Jean-Jacques DUTHOY
- 261 mots