VAN DER WEYDEN ROGIER (1399 ou 1400-1464)
Un voyage en Italie
On sait par Bartholomeus Facius que Rogier Van der Weyden fit le voyage de Rome à l'occasion du jubilé de 1450. Or le peintre entretenait depuis 1449 des relations avec Lionel d'Este, marquis de Ferrare, pour qui il avait réalisé un petit triptyque. On peut donc se demander si le pèlerinage ne fut pas aussi un voyage d'affaires. Facius dit que Rogier admira beaucoup les fresques de Gentile da Fabriano à l'église Saint-Jean de Latran (aujourd'hui disparues). Toutefois, il semble que l'art de la Renaissance italienne n'eut qu'une influence superficielle sur le peintre. La Lamentation de Florence (musée des Offices), probablement commandée par Cosme de Médicis, reprend jusque dans certains détails une composition de Fra Angelico, dont elle s'éloigne résolument quant au style. Un autre panneau, réalisé pour un membre de la même famille, la Vierge à l'Enfant entourée de quatre saints de Francfort (musée Städel), s'inspire d'une sainte conversation italienne (sacra conversazione), réinterprétée dans l'idiome des pays nordiques.
La suite de cet article est accessible aux abonnés
- Des contenus variés, complets et fiables
- Accessible sur tous les écrans
- Pas de publicité
Déjà abonné ? Se connecter
Écrit par
- Dominique VANWIJNSBERGHE : assistant à l'Institut royal du patrimoine artistique, Bruxelles
Classification
Médias
Autres références
-
LE MAÎTRE DE FLÉMALLE et ROGIER VAN DER WEYDEN (expositions)
- Écrit par Christian HECK
- 1 092 mots
L'organisation, la même année, de deux expositions majeures consacrées à l'art des primitifs flamands, l'une Le Maître de Flémalle et Rogier Van der Weyden au Städel Museum de Francfort (21 novembre 2008-22 février 2009) reprise par la suite à la Gemäldegalerie de Berlin (20...
-
AUTOPORTRAIT, peinture
- Écrit par Robert FOHR
- 3 573 mots
- 6 médias
Apparue, semble-t-il en Flandres, au xve siècle (Rogier Van der Weyden, Dirk Bouts) et assez répandue jusqu'à la fin du siècle suivant (Niklaus Manuel Deutsch, Jan Gossaert dit Mabuse, Lancelot Blondeel...), la formule de l'autoportrait – réaliste ou symbolique – « en saint Luc peignant... -
BOUTS DIERIC ou THIERRY (1415 env.-1475)
- Écrit par J. BOUTON
- 638 mots
Dans les écrits du xvie siècle, on l'appelle « Dirick de Haarlem », dans d'autres « Dirk de Louvain ». Il s'agit en fait d'un seul et même personnage dont le nom véritable est Dirk Bouts. Né à Haarlem, il se fixe vers 1445-1448, au moment de son mariage, à ...
-
CAMPIN ROBERT ou MAÎTRE DE FLÉMALLE (1380 env.-1444)
- Écrit par Françoise HEILBRUN
- 1 613 mots
- 3 médias
...compositions perdues. Les tableaux dont on attribue actuellement, avec certitude, l'exécution ou la conception à Campin, ont d'abord été attachés au nom de Rogier van der Weyden, son élève, comme œuvres de jeunesse ; mais on s'est vite rendu compte de la différence fondamentale des factures et de l'esprit,... -
CHRISTUS PETRUS (entre 1405 et 1410-1472/73)
- Écrit par Jacques FOUCART
- 1 033 mots
La vie de Petrus Christus est mal connue. Il est vraisemblablement né à Baerle (en Brabant-Septentrional ou en Flandre-Occidentale). Le fait qu'il reste absolument étranger au style gothique international laisse supposer qu'il n'a pas commencé son apprentissage avant 1425-1435. De ses débuts...
- Afficher les 9 références