VAN DER WEYDEN ROGIER (1399 ou 1400-1464)
Portraits et images de dévotion
Après 1450, Van der Weyden produit une série assez impressionnante de portraits, formant souvent diptyque avec une représentation de la Vierge à l'Enfant. La conception de ce nouveau type de « portrait de dévotion » doit sans doute lui être attribuée. La qualité de ces diptyques reste très inégale et l'on peut supposer dans bien des cas l'intervention de l'atelier. Pourtant, plusieurs purs chefs-d'œuvre émergent, tel le portrait racé, aux accents courtois, de Francesco d'Este (Metropolitan Museum of Art, New York) ; ceux, plus vigoureux, de Philippe de Croy (musée des Beaux-Arts, Anvers), de Charles le Téméraire (Staatliche Museen, Berlin) et du grand bâtard Antoine de Bourgogne (Musées royaux des beaux-arts, Bruxelles) ; ou encore l'énigmatique jeune femme du panneau de Washington (National Gallery). Dans tous les cas, le peintre montre une nette tendance à l'idéalisation du modèle, généralement introverti. Les formes sont allongées, les visages assez peu modelés, tandis que dominent la ligne et la construction.
Peu après 1452, Van der Weyden peint un remarquable triptyque de dévotion privée commandé à la mémoire du Tournaisien Jean Braque (Louvre, Paris). Le Salvator Mundi, entre la Vierge et saint Jean l'Évangéliste au panneau central, rappelle les représentations italo-byzantines de la Déèsis.
La suite de cet article est accessible aux abonnés
- Des contenus variés, complets et fiables
- Accessible sur tous les écrans
- Pas de publicité
Déjà abonné ? Se connecter
Écrit par
- Dominique VANWIJNSBERGHE : assistant à l'Institut royal du patrimoine artistique, Bruxelles
Classification
Médias
Autres références
-
LE MAÎTRE DE FLÉMALLE et ROGIER VAN DER WEYDEN (expositions)
- Écrit par Christian HECK
- 1 092 mots
L'organisation, la même année, de deux expositions majeures consacrées à l'art des primitifs flamands, l'une Le Maître de Flémalle et Rogier Van der Weyden au Städel Museum de Francfort (21 novembre 2008-22 février 2009) reprise par la suite à la Gemäldegalerie de Berlin (20...
-
AUTOPORTRAIT, peinture
- Écrit par Robert FOHR
- 3 573 mots
- 6 médias
Apparue, semble-t-il en Flandres, au xve siècle (Rogier Van der Weyden, Dirk Bouts) et assez répandue jusqu'à la fin du siècle suivant (Niklaus Manuel Deutsch, Jan Gossaert dit Mabuse, Lancelot Blondeel...), la formule de l'autoportrait – réaliste ou symbolique – « en saint Luc peignant... -
BOUTS DIERIC ou THIERRY (1415 env.-1475)
- Écrit par J. BOUTON
- 638 mots
Dans les écrits du xvie siècle, on l'appelle « Dirick de Haarlem », dans d'autres « Dirk de Louvain ». Il s'agit en fait d'un seul et même personnage dont le nom véritable est Dirk Bouts. Né à Haarlem, il se fixe vers 1445-1448, au moment de son mariage, à ...
-
CAMPIN ROBERT ou MAÎTRE DE FLÉMALLE (1380 env.-1444)
- Écrit par Françoise HEILBRUN
- 1 613 mots
- 3 médias
...compositions perdues. Les tableaux dont on attribue actuellement, avec certitude, l'exécution ou la conception à Campin, ont d'abord été attachés au nom de Rogier van der Weyden, son élève, comme œuvres de jeunesse ; mais on s'est vite rendu compte de la différence fondamentale des factures et de l'esprit,... -
CHRISTUS PETRUS (entre 1405 et 1410-1472/73)
- Écrit par Jacques FOUCART
- 1 033 mots
La vie de Petrus Christus est mal connue. Il est vraisemblablement né à Baerle (en Brabant-Septentrional ou en Flandre-Occidentale). Le fait qu'il reste absolument étranger au style gothique international laisse supposer qu'il n'a pas commencé son apprentissage avant 1425-1435. De ses débuts...
- Afficher les 9 références