ROSALES
Les Rosacées
Les Rosacées sont définies par certains caractères généraux précis. Les feuilles sont stipulées et les graines exalbuminées (cf. graine) ; ces deux caractères sont communs avec la famille des Légumineuses, manifestement très affine. Les deux familles sont cependant séparées par de nettes différences. La pièce périanthaire adossée à l'axe est un sépale chez les Rosacées, comme chez la plupart des Dicotylédones, et un pétale chez les Légumineuses. Les pistils des Rosacées sont extrêmement divers, alors que celui des Légumineuses, unicarpellé, est construit sur un plan unique ; même chez les Rosacées à pistil unicarpellé, celui-ci est symétrique non par rapport au plan floral comme chez les Légumineuses, mais par rapport à un plan oblique, et le fruit auquel il donne naissance après la fécondation n'est jamais un légume (gousse : cf. légumineuses).
Appareil végétatif
On observe, chez les Rosacées, de très grands arbres (Parinari des forêts denses d'Afrique tropicale), des arbres de moyenne grandeur ou petits (poiriers, pommiers, cerisiers, sorbiers, etc.), des arbrisseaux érigés (spirées) ou sarmenteux (rosiers, ronces), des herbes vivaces, dressées (Geum) ou stolonifères (fraisiers), exceptionnellement des annuelles (alchémilles du groupe Aphanes) : soit la série complète des types biologiques, depuis les arbres de première grandeur jusqu'aux petites herbes éphémères, comme dans la plupart des grandes familles de Dicotylédones. Les feuilles, alternes, sont simples et entières ou dentées (poiriers, pommiers, etc.), ou découpées ( aubépines, ulmaires), ou composées (rosiers, fraisiers, ronces, etc.) ; renouvelées chaque année chez la plupart des Rosacées arborescentes, elles sont persistantes chez certaines espèces ( laurier-cerise, etc.).
Appareil floral
Les fleurs, hermaphrodites et (sauf dans quelques genres tropicaux) actinomorphes, solitaires ou groupées en inflorescences, sont construites suivant des modes architecturaux propres à la famille, mais dont les tendances évolutives sont les mêmes que dans tous les grands ordres d'Angiospermes.
Dans le type fondamental primitif, de beaucoup le plus répandu, la fleur comprend, de l'extérieur vers le centre :
– un périanthe verticillé (cyclique), double (calice + corolle) ou triple (calice extérieurement doublé d'un calicule + corolle), formé de 5 (ou 5 + 5) sépales libres, verts ou verdâtres, et de 5 pétales, libres aussi, blancs, roses, rouges ou jaunes ;
– un androcée cyclique constitué de 2 à 5 verticilles de 5 étamines libres chacun ;
– un gynécée cyclique (acyclique, peut-être, chez les espèces multicarpellées) composé d'un nombre très variable de carpelles libres : nombre indéfini chez les fraisiers et les Geum, réduit à quelques dizaines (10, 20, 30, 50) chez les rosiers, les ronces, etc., à 8, 5 ou 3 chez les spirées. Chez les pruniers et autres Rosacées « à noyau », de même que dans les fleurs réduites des alchémilles, le gynécée ne comprend qu'un seul carpelle libre ;
– un réceptacle différencié, marque commune de toutes les fleurs de Rosacées ; ce réceptacle forme soit un plateau portant, en son centre, une protubérance (potentilles, fraisiers, ronces), soit une coupe, une urne, un tube (spirées, rosiers, poiriers). Les étamines et les pièces périanthaires sont insérées sur le bord du réceptacle, tandis que les carpelles sont disposés sur la protubérance ou à l'intérieur – généralement au fond – de la cupule ou de l'urne.
Des altérations de ce type fondamental se produisent par des simplifications ou des complications dans quelques genres. Par des simplifications, le périanthe se réduit à un seul verticille de 4 sépales, par avortement des pétales (alchémilles vraies, sanguisorbes) ; exceptionnellement, à l'avortement des pétales s'ajoute celui[...]
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Écrit par
- Georges MANGENOT : professeur honoraire à l'université de Paris-XI
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LÉGUMINEUSES
- Écrit par Georges MANGENOT
- 2 097 mots
- 7 médias
Les Légumineuses appartiennent à l'ordre des Rosales, dont elles représentent la famille la plus évoluée ; elles se situent dans le prolongement des Rosacées, auxquelles elles ressemblent par les conformations du réceptacle, les graines exalbuminées et les feuilles stipulées, mais dont elles diffèrent...