ROSETTA, sonde spatiale
La sonde Rosetta a été conçue pour accomplir une mission d’exploration de la comète Tchourioumov-Guerassimenko mise en œuvre par l’Agence spatiale européenne (European Space Agency, ESA). Lancée le 2 mars 2004, elle a fourni jusqu’à la fin de sa mission en 2016 des données permettant de connaître la composition, la dynamique et l’histoire d’un noyau cométaire.
Les objectifs de Rosetta
Les comètes sont de petits corps faits de glaces et de roches qui gravitent autour du Soleil sur des orbites très elliptiques. Ces trajectoires les conduisent à s’approcher périodiquement du Soleil, à moins de cinq unités astronomiques (1 ua correspondant à la distance moyenne Terre-Soleil), ce qui entraîne la sublimation en gaz d’une partie de la glace qui se trouve à leur surface. Cette enveloppe gazeuse s’étend dans l’espace sur des centaines de milliers de kilomètres, voire des millions de kilomètres, et forme la chevelure et la queue des comètes.
Avant Rosetta, plusieurs sondes spatiales ont approché des comètes : Giotto, Vega-1 et 2, Deep Impact et Stardust sont les principales. Même si Stardust a collecté des grains dans la chevelure de la comète Wild-2 qui ont été rapportés sur Terre en 2006, les scientifiques n’ont jamais pu étudier in situ le matériau cométaire. C’est ce qu’a pu faire Rosetta en déposant à la surface de 67P/Tchourioumov-Guerassimenko le module Philae (un cube de 100 kg et d’environ 1 m de côté), équipé de plusieurs instruments de collecte et d’analyse d’échantillons. L’autre objectif de Rosetta a consisté à étudier à haute résolution le noyau de cette comète et à suivre son évolution pendant un an, alors qu’elle se rapprochait du Soleil – l’activité de sublimation de ses glaces augmentant – et quand elle s’en éloignait.
Rappelons que cette mission visait initialement la comète Wirtanen avec un lancement prévu en janvier 2003. Mais l’échec du lancement d’une Ariane-5, le 11 décembre 2002, a poussé l’ESA à la reporter, par mesure de prudence. Wirtanen n’étant plus accessible, l’ESA a choisi la comète 67P/Tchourioumov-Guerassimenko qui, toutefois, ne pourrait être rejointe qu’au terme d’un périple de dix ans dans l’espace.
La suite de cet article est accessible aux abonnés
- Des contenus variés, complets et fiables
- Accessible sur tous les écrans
- Pas de publicité
Déjà abonné ? Se connecter
Écrit par
- Philippe HENAREJOS
: journaliste scientifique, rédacteur en chef de la revue
Ciel et espace
Classification
Médias
Autres références
-
ASTRONOMIE
- Écrit par James LEQUEUX
- 11 339 mots
- 20 médias
...va parcourir. Depuis, un grand nombre de sondes spatiales explorent le système solaire, dont certaines sont extrêmement sophistiquées, à l’instar de la sonde européenne Rosetta qui, après un voyage de dix ans dans l’espace, a étudié en détail, de 2014 à 2016, la comète 67P/Tchourioumov-Guerassimenko.... -
COMÈTES
- Écrit par Myriam DÉTRUY
- 4 347 mots
- 7 médias
En 2014, après dix ans de voyage, la sonde Rosetta de l’ESA est arrivée à proximité de la comète 67P/Tchourioumov-Guerassimenko, autour de laquelle elle orbite pour l'analyser. En novembre, un atterrisseur de 100 kilogrammes, Philae, s'est posé sur le noyau pour en analyser la structure (physique) et... -
LUTETIA, astéroïde
- Écrit par Philippe LAMY
- 473 mots
- 2 médias
Si l'astéroïde Lutetia fait partie de la ceinture principale d'astéroïdes située entre Mars et Jupiter, il s'en distingue des autres membres par son diamètre d'une centaine de kilomètres – Lutetia est l'un des 2 à 4 p. 100 plus gros objets de cette ceinture – et, surtout, par sa classification...
-
SYSTÈME SOLAIRE
- Écrit par Arnaud CASSAN
- 8 101 mots
- 8 médias