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ROSETTA, sonde spatiale

Une difficile quête des origines

Enfin, Rosetta avait pour objectif de déceler, parmi les composants de la comète, certaines des briques élémentaires du vivant – acides aminés et protéines. Grâce à l’instrumentation ROSINA (Rosetta Orbiter Spectrometer for Ion and Neutral Analysis), la sonde a pu détecter de la glycine au niveau de la chevelure de la comète. Cet acide aminé avait déjà été mis en évidence dans les grains de la comète Wild-2 rapportés sur Terre par la sonde Stardust, mais un doute subsistait car on le suspectait de pouvoir s’être formé par réaction avec l’instrument de capture des poussières. Rosetta confirme donc la présence de cet acide aminé, le plus simple de tous et le seul à pouvoir se constituer en l’absence d’eau liquide.

En revanche, aucune trace d’autres acides aminés. Or, le vivant a besoin d’au moins une vingtaine d’entre eux pour exister. Soit ils se trouvent en quantité trop infime dans la comète pour que les instruments de Rosetta aient pu les détecter, soit ils sont absents, ce qui serait conforme aux conditions supposées de la formation de la comète. Cette simple détection de glycine indique en tout cas que l’une des briques du vivant s’est formée dans l’espace voici 4,6 milliards d’années et a pu être apportée sur Terre lors de chutes de comètes.

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Écrit par

  • : journaliste scientifique, rédacteur en chef de la revue Ciel et espace

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Médias

Rosetta photographiée par Philae devant la comète  67P/Tchourioumov-Guerassimenko - crédits : Rosetta/ Philae/ CIVA/ ESA

Rosetta photographiée par Philae devant la comète  67P/Tchourioumov-Guerassimenko

La comète  67P/Tchourioumov-Guerassimenko - crédits : NAVCAM/ Rosetta/ ESA

La comète  67P/Tchourioumov-Guerassimenko

Image de détail du gros lobe de la comète  67P/Tchourioumov-Guerassimenko - crédits : NAVCAM/ Rosetta/ ESA

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