ROSETTA, sonde spatiale
Les instruments pointés vers la comète
D’octobre 2014 à mars 2015, Rosetta a croisé à moins de 30 kilomètres de la comète. Cela a permis à sa caméra Osiris de fournir des vues de 50 centimètres de résolution, ce qui est sans précédent pour ce type d’objet. Seules quelques images prises plus tard par Philae, à la surface de la comète, et par Rosetta, lors de son atterrissage sur le noyau, le 29 septembre 2016, révéleront des détails plus petits. La caméra, sensible du proche infrarouge au proche ultraviolet, a réalisé une cartographie complète du noyau.
Dix autres dispositifs ont observé 67P/Tchourioumov-Guerassimenko : les antennes de Rosetta Plasma Consortium (un ensemble de cinq analyseurs de plasma et de deux sondes de Langmuir) ont mesuré les ions et les électrons qui enveloppent la comète ; Alice, un spectro-imageur ultraviolet, a étudié la composition de la chevelure ; MIRO (Microwave Instrument for the Rosetta Orbiter), un instrument à micro-ondes, a mesuré la température du noyau à un centimètre sous la surface ; le dispositif MIDAS (Micro-Imaging Dust Analysis System) a permis de capturer des grains cométaires et de les observer avec un microscope ; ROSINA (Rosetta Orbiter Spectrometer for Ion and Neutral Analysis) a mesuré la composition, la température et la vitesse du gaz cométaire grâce à son ensemble d’instruments (deux spectromètres de masse et un capteur de pression) ; Cosima (Cometary Secondary Ion Mass Analyser) a capturé des grains et les a analysés ; Consert (Comet Nucleus Sounding Experiment by Radiowave Transmission) a réalisé une tomographie de la comète en mesurant la propagation des ondes radio entre Philae (une fois posé sur la comète) et Rosetta ; GIADA (Grain Impact Analyser and Dust Accumulator) a mesuré la taille, la direction et la vitesse des grains éjectés par la comète ; le spectromètre imageur Virtis (Visible and Infrared Thermal Imaging Spectrometer) a révélé la composition de la surface de la comète ; enfin, RSI (Radio Science Investigation) a exploré la propagation des signaux radio dans l’environnement de la comète et a pu mesurer la masse, la densité et la gravité du noyau.
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Écrit par
- Philippe HENAREJOS
: journaliste scientifique, rédacteur en chef de la revue
Ciel et espace
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