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ROUMANIE

Nom officiel

Roumanie (RO)

    Chef de l'État

    Klaus Iohannis (depuis le 21 décembre 2014)

      Chef du gouvernement

      Marcel Ciolacu (depuis le 15 juin 2023)

        Capitale

        Bucarest

          Langue officielle

          Roumain

            Unité monétaire

            Nouveau leu roumain (RON)

              Population (estim.) 18 673 000 (2024)
                Superficie 238 397 km²

                  Langue et littérature roumaines

                  La langue

                  Le roumain est la langue officielle de la république de Roumanie et, sous le nom de langue moldave, langue d'État en république de Moldavie. Du point de vue linguistique, cette langue, parlée aussi dans les régions limitrophes de la Serbie, de la Hongrie et de l'Ukraine, est appelée le daco-roumain. Il y a également lieu de mentionner d'autres langues, proches du roumain, issues du latin parlé dans la Romania orientale ; parmi celles-ci, au nombre de locuteurs de plus en plus réduit, la plus importante est le macédo-roumain, ou aroumain, parlé en Macédoine du Nord (république de l'ancienne Yougoslavie), dans certaines régions de la Grèce septentrionale et de l'Albanie, ainsi qu'en Roumanie. Le haut plateau à l'ouest du Vardar, à cheval sur la Grèce et la Macédoine du Nord, constitue la zone du mégléno-roumain. À proximité du Monte Maggio (Učka Gora) dans l'ancienne Istrie (Croatie), les habitants de certains villages parlent l'istro-roumain, de plus en plus mêlé de serbo-croate et en voie d'extinction.

                  Problèmes d'histoire

                  Le grec et le latin

                  Dans le Sud-Est européen, deux grandes langues de culture se rencontrent, le grec et le latin. Les quelque vingt-trois mille inscriptions latines des Balkans permettent de concevoir l'importance et l'extension de la langue de Rome sur la péninsule. La ligne de démarcation qu'il est ainsi possible de tracer quitte la côte adriatique au sud de Durazzo (Dyrachium) en direction de l'est pour aboutir au lac de Prespa ; longeant ensuite la montagne du Balkan, elle rejoint la mer Noire à Varna (Odessus). On ne peut parler cependant de frontière, mais plutôt d'une vaste zone où la diglossie, voire la polyglossie, n'étaient pas rares. Le roumain, par exemple, n'a conservé certains traits morphosyntaxiques du latin, comme la déclinaison, abandonnée par les autres langues romanes, que par le contact avec le grec, dont la déclinaison est restée vivante, avec la caractéristique, commune aux deux langues, de la confusion entre le génitif et le datif. Les populations alloglottes (Thraces, Illyriens ou Celtes) participaient de ce voisinage. La langue albanaise, très marquée dans son lexique par le contact avec le latin, offre pour cette raison un très bon terrain de comparatisme avec le roumain.

                  La romanisation

                  Dans le prolongement de la Mœsie et de la basse vallée du Danube, le latin pénètre en Dacie à l'occasion de la conquête de la province par les légions de Trajan en 107 après J.-C. Ses locuteurs sont aussi bien les vétérans romains qui y font souche que la population dace, également appelée gète par les Grecs et sans doute apparentée aux Thraces, qui offre la langue de substrat. Le poète Ovide, exilé et mort en Dacie, en a probablement appris les rudiments. Entre 270 et 275, l'empereur Aurélien, sous la pression de tribus germaniques (des Goths en particulier), retire les légions de Dacie pour les redisposer au sud du Danube.

                  Sur ces événements, la documentation historique est lacunaire et diversement interprétée. Les linguistes n'en considèrent pas moins le roumain comme une langue romane autochtone, à continuité territoriale ininterrompue au nord du Danube, et non comme la langue d'un peuple nomade.

                  Les langues slaves méridionales

                  L'arrivée des Slaves à partir du viie siècle dans les Balkans a pour conséquence importante de séparer définitivement les locuteurs du latin d'Orient tant de ceux d'Occident que de la référence à la culture latine écrite. Le schisme religieux de l'an mille, en plaçant la région dans la sphère orthodoxe de langue slavonne, lui donne une culture allophone et cantonne de ce fait le roumain à la seule expression orale. Le lexique et la phraéologie du roumain ont été profondément marqués par l'emprunt aux langues slaves de contact (bulgare, serbe, croate)[...]

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                  Écrit par

                  • : professeur à l'université de Bucarest, directeur de l'Institut d'études est-européennes
                  • : professeur agrégé de l'Université, docteur d'État
                  • : ancien élève de l'École normale supérieure, professeur honoraire à l'Institut national des langues et civilisations orientales et à l'université de Paris-Sorbonne
                  • : professeur à l'université de Göttingen.
                  • : chargée de cours à l'Institut d'études européennes de l'université de Paris-VIII, analyste-rédactrice aux éditions de la Documentation française
                  • : rédacteur en chef de Lettre(s), titulaire d'un D.E.A. de roumain, Institut national des langues et civilisations orientales, doctorant à l'université de Paris-III
                  • : professeur à l'Institut national des langues orientales vivantes
                  • : journaliste
                  • Encyclopædia Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis

                  Classification

                  Médias

                  Roumanie : carte physique - crédits : Encyclopædia Universalis France

                  Roumanie : carte physique

                  Roumanie : drapeau - crédits : Encyclopædia Universalis France

                  Roumanie : drapeau

                  Monts  Făgăraș, Roumanie - crédits : P. Stelian/ Shutterstock

                  Monts  Făgăraș, Roumanie

                  Autres références

                  • ROUMANIE, chronologie contemporaine

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                  • BRATIANU ION (1821-1891)

                    • Écrit par
                    • 198 mots

                    Homme d'État roumain, Ion Bratianu fait ses études à Paris ; de retour dans son pays, il prend part à la révolution de 1848 et il fait partie du gouvernement provisoire. Après l'échec de la révolution, il se réfugie à Paris, où il continue à lutter en faveur de l'autonomie des principautés danubiennes....

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