ROYAUME-UNI Économie
Capitale | Londres |
Unité monétaire | Livre sterling (GBP) |
Population (estim.) |
68 278 000 (2024) |
R.N.B. par habitant (USD) |
47 800 $ (2023) |
Quelles perspectives ?
Le gouvernement britannique s’est engagé dans une stratégie d’ouverture à l’échelle mondiale – « A Global Britain » – en concluant des accords commerciaux avec de nombreux pays. Ainsi, ceux signés avec le Japon (octobre 2020) et avec l’Australie (juin 2021) renforcent les chances du Royaume-Uni d’entrer dans l’accord de Partenariat transpacifique global et progressiste auquel ont adhéré onze pays (soit environ 14 % du PIB mondial) en 2019. Le Royaume-Uni a par ailleurs signé un accord de libre-échange avec trois pays de l’Espace économique européen (Islande, Liechtenstein, Norvège), le 4 juin 2021.
À l’été de 2021, on ne perçoit pas d’effet spécifique du Brexit, au-delà d’un choc ponctuel sur les échanges extérieurs en début d’année. Les indicateurs macroéconomiques reflètent surtout les effets de la pandémie : le PIB du Royaume-Uni avait augmenté de 5 % par an de la mi-2006 à la fin de 2019 (contre 6,7 % pour la zone euro) ; il a chuté de 4,4 % de la fin de 2919 à la mi-2021 (contre une baisse de 3 % pour la zone euro) ; le Royaume-Uni a plus souffert de la crise sanitaire. Le taux de chômage était de 3,8 % à la fin de 2019, contre 7,4 % pour la zone euro ; il est monté à 4,8 % au printemps 2021 (8 % dans la zone euro). Le taux d’intérêt public à dix ans est de 0,6 %, soit un point de plus que le taux allemand, mais un niveau faible dans l’absolu. La livre sterling, qui avait baissé de 14 % au moment du référendum, reste voisine de 1,17 euro. Le déficit public est remonté à 12,2 % du PIB en 2020 (contre 7,2 % pour la moyenne des pays de la zone euro), le Royaume-Uni ayant pratiqué une politique budgétaire particulièrement active. À la fin de 2019, la dette publique brute britannique était à 86 % du PIB (le même niveau que les pays de la zone euro) ; dans les derniers jours de 2020, elle était montée à 104,5 % du PIB (6,5 points au-dessus de la moyenne des pays de la zone euro).
Sur le plan intérieur, l’unité du pays risque d’être fragilisée par un référendum sur l’indépendance de l’Écosse, que les indépendantistes écossais souhaitent organiser d’ici 2023, avant les prochaines élections générales. En 2014, le non à l’indépendance l’avait emporté, mais quel serait le résultat maintenant que le Royaume-Uni a quitté l’UE ?
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Écrit par
- Emmanuel HACHE : professeur associé à l'IFP School, responsable du programme Petroleum Economics and Management
- Catherine MATHIEU : économiste à l'Observatoire français des conjonctures économiques
Classification
Médias