- 1. Le milieu physique
- 2. Les cadres de vie naturels
- 3. Organisation territoriale et administrative britannique
- 4. Dynamiques démographiques et distribution de la population
- 5. Une nouvelle économie, de nouveaux territoires
- 6. Un paysage urbain recomposé
- 7. La question de l'environnement et du développement durable
- 8. Un Royaume uni ?
- 9. Bibliographie
ROYAUME-UNI Géographie
Capitale | Londres |
Langues officielles | Anglais ; gaélique et gallois (langues officielles localement) |
Unité monétaire | Livre sterling (GBP) |
Population (estim.) |
68 278 000 (2024) |
Superficie |
242 500 km²
|
La Grande-Bretagne et l'Irlande du Nord constituent le Royaume-Uni, qui s'étend sur 244 030 kilomètres carrés et abrite, selon les estimations de 2022, 67,7 millions d'habitants. La Grande-Bretagne est elle-même formée de l'Angleterre, du pays de Galles et de l'Écosse, tandis que l'Irlande du Nord n'est que l'extrémité orientale de la seconde des deux grandes îles Britanniques, dont le reste constitue une autre unité politique pleinement indépendante depuis 1949, l'Eire ou Irlande du Sud. L'Angleterre et le pays de Galles occupent ensemble une superficie de 151 120 kilomètres carrés. L'Écosse a une superficie qui correspond à peu près à la moitié de celle de l'Angleterre et du pays de Galles réunis (78 764 km2). Enfin, l'Irlande du Nord, ou Ulster, couvre 14 146 kilomètres carrés.
Ces premiers chiffres montrent que le Royaume-Uni est loin de former un ensemble homogène : les conditions physiques sont nettement différentes au nord et à l'ouest de ce qu'elles sont à l'est, et surtout au sud-est. Les montagnes d'Écosse, celles du pays de Galles et les petits massifs de Cornouailles, plus arrosés, plus éventés, servent d'abris aux collines et aux plaines des bords de la mer du Nord et du bassin de Londres. L'Irlande du nord elle-même a un relief compartimenté. Dans ce cadre physique morcelé, les entreprises humaines sont très diversifiées : non seulement l'Angleterre est, de toutes les parties de la Grande-Bretagne, celle qui est la plus industrialisée, la plus peuplée, celle qui renferme le plus grand nombre de métropoles, mais, à l'intérieur même de ce cadre, comme à travers tout le Royaume-Uni, les oppositions sont fortes : les Lowlands, peuplés et industriels, contrastent fortement avec les landes et les prairies dénudées des montagnes voisines ; le sud du pays de Galles est accroché au rebord méridional du massif gallois, presque vide d'installations humaines ; dans le bassin de Londres même et les plaines du Sud, les estuaires et les côtes rassemblent les principales agglomérations (Londres, Liverpool, les grandes villes du Sud-Est, Bristol, Brighton, Southampton), tandis qu'une seconde couronne de régions à la population dense accompagne les bassins houillers qui encadrent de leurs affleurements et de leurs prolongements toute la petite chaîne centrale nord-sud des Pennines (Lancashire, Midlands, Yorkshire, dont les grandes villes sont Leeds, Bradford, Birmingham, Manchester).
Ainsi apparaissent, dès le premier coup d'œil sur une carte, trois influences fondamentales caractéristiques : les milieux hostiles de la montagne, battue par le climat océanique ; l'accumulation des populations attirées par la mer et ses multiples ressources ; la formation des grandes régions industrielles autour des bassins houillers depuis le xviiie siècle, et qui polarisent encore une bonne partie de l'industrie nationale. Malgré les transformations de l'économie, l'étalement des banlieues autour des villes importantes et la prolifération des cités balnéaires et des lieux de retraite, notamment sur la côte sud, la répartition des hommes au Royaume-Uni apparaît fortement liée au milieu naturel, ce qui peut sembler une sorte de paradoxe dans ce pays hautement industrialisé, et qui est actuellement un des plus urbanisés du monde.
Après un profond recul de sa puissance industrielle dans les années 1970, le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord est passé en moins de trente ans du statut de grand malade européen à celui de bon élève, voire de modèle à suivre, tout au moins jusqu'à la crise financière et économique de 2008. En outre, conformément au souhait formulé par l'ancien Premier ministre Tony Blair, à l'occasion[...]
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Écrit par
- Mark BAILONI : géographe, maître de conférences à l'université de Lorraine
- Jacqueline BEAUJEU-GARNIER : professeure à la faculté des lettres et sciences humaines de l'université de Paris-I-Panthéon-Sorbonne
- Catherine LEFORT : docteure en géographie
- Frédéric RICHARD : maître de conférences en géographie, université de Limoges, Géolab
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Médias