- 1. Le milieu physique
- 2. Les cadres de vie naturels
- 3. Organisation territoriale et administrative britannique
- 4. Dynamiques démographiques et distribution de la population
- 5. Une nouvelle économie, de nouveaux territoires
- 6. Un paysage urbain recomposé
- 7. La question de l'environnement et du développement durable
- 8. Un Royaume uni ?
- 9. Bibliographie
ROYAUME-UNI Géographie
Capitale | Londres |
Langues officielles | Anglais ; gaélique et gallois (langues officielles localement) |
Unité monétaire | Livre sterling (GBP) |
Population (estim.) |
68 278 000 (2024) |
Superficie |
242 500 km²
|
Les cadres de vie naturels
La superposition d'éléments de relief, souvent bien marqués, et de caractères climatiques océaniques, nuancés par la latitude, l'altitude et l'exposition, donne des milieux naturels originaux et se succédant avec une certaine régularité.
L'Écosse
L'Écosse forme la partie septentrionale de la Grande-Bretagne et, malgré son rattachement au royaume par l'Acte d'union de 1707, n'a pas perdu tout sentiment d'indépendance. Ce dernier tient non seulement à l'originalité de ses habitants, mais également aux caractères du milieu physique. L'Écosse est limitée au sud par des hauteurs de plus de 500 mètres, qui s'étendent de Galloway à Berwick, au sud desquelles a longtemps été fixée la frontière historique, marquée par le mur d'Hadrien, qui coupait l'île de Carlisle à Newcastle.
Au nord, de hautes terres sont divisées par de grandes fractures sud-sud-ouest - nord-nord-est. C'est tout d'abord le chapelet des Hébrides, complexe gneissique plongeant du sud-est au nord-ouest et comprenant les plus vieilles terres de Grande-Bretagne, séparées par des fractures perpendiculaires en plusieurs blocs, dont le plus important forme l'île de Lewis. Cet archipel est séparé des Highlands proprement dits par les détroits de Minch. Les « hautes terres » d'Écosse septentrionale sont dissymétriques ; les altitudes sont plus élevées à l'ouest, où se trouve le Ben Nevis, qu'à l'est, et les pentes y sont beaucoup plus rapides, alors qu'elles descendent doucement vers la mer du Nord. Des accumulations de roches volcaniques tertiaires ont recouvert une grande partie des îles occidentales, où le relief est plus violent, disloqué géométriquement, profondément érodé par des fjords grandioses bordés de côtes majestueuses. Toute cette région est littéralement baignée par l'humidité : il tombe plus de 1,50 mètre de pluie sur la côte occidentale des Hébrides, et 748 millimètres à Aberdeen, sur le rebord de plaine orientale, plus doux et plus abrité ; la neige recouvre, pendant une grande partie de l'année, les montagnes occidentales. L'opposition entre les deux versants se retrouve entre les modes de vie : les côtes occidentales sont occupées par de petits fermiers, les crofters, avec leurs lopins de terre et leurs chaumières au ras de la mer, tandis que vers l'est apparaissent quelques cultures et de petites villes desservies par une voie ferrée. Les Orcades et, plus loin vers le nord-est, les Shetlands, peuplés de pêcheurs et de bergers, prolongent le bloc septentrional. Les hauteurs sont le domaine de la lande de bruyère, des fougères, des pâturages naturels de mauvaise qualité, abandonnés aux moutons.
Au centre, la dépression nord-est - sud-ouest du Glen More est une zone d'effondrements tectoniques anciens et répétés, parsemée de lacs (dont le fameux loch Ness, 229 m de profondeur) sur la majeure partie de son étendue ; la mer s'y infiltre à chaque extrémité (firth de Lorne à l'ouest et de Moray à l'est). Le canal Calédonien a été tracé pour permettre la navigation, mais il est peu employé.
Au sud du Glen More, la partie méridionale des Highlands, appelée souvent monts Grampian, est plus compacte. Les hauteurs centrales sont formées par des granits ; la couverture de drift glaciaire est importante. À l'ouest se dresse le Ben Nevis, tandis que, vers l'est, des plaines cultivées et abritées portent, malgré des printemps tardifs, de l'avoine, des pommes de terre, des raves, et sont utilisées par les naisseurs de la montagne comme pâturages pour leurs jeunes bovins. Des villes aussi importantes qu' Aberdeen ont pu s'édifier, et le nord-est de l'Écosse a profité du développement de la production de pétrole et de gaz naturel en mer du Nord.[...]
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Écrit par
- Mark BAILONI : géographe, maître de conférences à l'université de Lorraine
- Jacqueline BEAUJEU-GARNIER : professeure à la faculté des lettres et sciences humaines de l'université de Paris-I-Panthéon-Sorbonne
- Catherine LEFORT : docteure en géographie
- Frédéric RICHARD : maître de conférences en géographie, université de Limoges, Géolab
Classification
Médias