LEONCAVALLO RUGGERO (1857-1919)
Avec le Mascagni de Cavalleria rusticana et le Puccini de La Bohème, Ruggero Leoncavallo est le principal représentant de l'école dite vériste. Ses deux œuvres principales, Pagliacci (Paillasse, 1892) et La Bohème (1897), cette dernière postérieure d'un an à l'opéra du même nom composé par Puccini, se situent dans le monde pittoresque des saltimbanques et y mettent en scène le drame de la passion et de la jalousie. Le contraste entre la gaieté factice de ce monde et l'atmosphère violente est certes d'un effet facile ; mais la musique de Leoncavallo ne manque pas d'efficacité dramatique. Elle est parfois, malheureusement, d'une pauvreté de ton et d'invention qui effacent une grande partie de ses qualités, y compris celles qui viennent de la profonde connaissance de la voix dont dispose l'auteur. Une vingtaine d'opéras (dont la trilogie, inachevée, I Medici) ne parvinrent pas à éclipser l'œuvre, très proche mais plus brillante, de Puccini.
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Écrit par
- Philippe BEAUSSANT : directeur de l'Institut de musique et danse anciennes de l'Île-de-France, conseiller artistique du Centre de musique baroque de Versailles
Classification
Média
Autres références
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LA BOHÈME (G. Puccini)
- Écrit par Timothée PICARD
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.... Deux tableaux déplurent particulièrement : le deuxième et le troisième, qui recèlent précisément les pages les plus novatrices de l'opéra. Ensuite, la fameuse querelle de Puccini avec Ruggero Leoncavallo, pur représentant de l'école vériste qui avait également composé une Bohème... -
PIERROT
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VÉRISME
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Deux ans plus tard, le 21 mai 1892, au Teatro Dal Verme, le public milanais faisait un triomphe au Paillasse (I Pagliacci) de Ruggero Leoncavallo (1858-1919), qui exploitait le thème du clown obligé d'amuser les spectateurs quand il a le cœur brisé. Sujet conforme à la tendance qui poussait à présenter,...