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RUSSIE (Le territoire et les hommes) Géographie

Capitale

Moscou

    Langue officielle

    Russe

      Unité monétaire

      Rouble (RUB)

        Population (estim.) 145 165 000 (2024)
          Superficie 17 075 400 km²

            En 1985, Mikhaïl Gorbatchev engageait l'U.R.S.S. dans la perestroïka, nouvelle politique qui se transforma bien vite en séisme géopolitique pour le continent européen.

            Après l'effondrement des démocraties populaires en 1989, l'implosion de l'U.R.S.S. en 1991 laissait la place à quinze républiques indépendantes, dont la Russie qui bien que ramenée, à l'ouest, à ses frontières du début du xviie siècle, demeure néanmoins le plus vaste État du monde (17 075 400 km2).

            Premier président de la Russie, Boris Eltsine engagea cette nouvelle fédération sur la voie du capitalisme, ce qui supposait la refonte de son économie. On assista, en fait, à l'effondrement brutal du système productif soviétique. Après une décennie de crise, un renouveau se manifeste, quoique inégalement, dans différents secteurs de l'économie, mais des pesanteurs subsistent dans les structures et les mentalités ; et la Russie doit toujours composer avec un milieu naturel à la fois démesuré et rigoureux.

            Le poids du milieu

            Avantages et contraintes de l'immensité

            De Kaliningrad au détroit de Béring, la Russie s'étend sur 10 000 kilomètres ; des îles Severnaïa Zemlia (îles de la Terre du Nord) à la frontière chinoise, sur 3 500 kilomètres. Une telle étendue multiplie les ressources minières, mais de telles distances ne peuvent qu'en contrarier la mise en valeur.

            À l'ouest, la plate-forme russe alterne vastes dépressions (100 à 200 m d'altitude) et immenses plateaux, culminant entre 300 et 400 mètres. Les différences d'altitude y ont été réduites par les grands glaciers quaternaires qui ont recouvert de moraines toute sa moitié nord. Leur fonte, il y a quelques dizaines de milliers d'années, a laissé une topographie confuse de collines mal drainées, entre lesquelles prolifèrent plans d'eau, marais, tourbières. Au sud du front des glaciers, les vents violents ont accumulé des sédiments éoliens, les lœss.

            La plate-forme russe, ensemble sédimentaire, offre peu de ressources minérales. Le charbon y est exploité, car il est situé dans la partie utile du pays, mais les gisements présentent de sérieux handicaps : la houille de la Petchora, de bonne qualité, se trouve au-delà du cercle polaire et la partie russe du Donbass, exploitée depuis un siècle, n'offre plus les meilleures qualités de charbon. Les hydrocarbures du soubassement primaire ont été exploités à partir des années 1950, le long de la Volga et de la Kama (gisement appelé le « Second Bakou »). La partie nord produit encore de grandes quantités de pétrole, la partie sud produisant plutôt du gaz (Orenbourg, Astrakhan). La principale ressource minérale de la plate-forme russe est le fer. Un énorme gisement de fer à haute teneur situé près de la surface grâce à un bombement du socle, constitue l' anomalie magnétique de Koursk (A.M.K.), près de la frontière ukrainienne.

            La plate-forme russe est ceinturée par un amphithéâtre de reliefs. Au nord, la partie russe du bouclier scandinave, qui s'élève à 1 190 mètres dans la presqu'île de Kola, renferme quelques minerais exploités (fer, apatite) ou en cours de mise en valeur (platine en Kola, diamants près d’Arkhangelsk). De gigantesques gisements de gaz offshore ont été identifiés en mer de Barents, entre la Nouvelle-Zemble et le Spitzberg. L'exploitation de ces réserves (plus de 10 000 milliards de m3) devra affronter des conditions extrêmes du pôle Nord, loin de toute terre habitée.

            À l'est, la chaîne de l'Oural allonge un mince cordon méridien de crêtes parallèles peu élevées (1 900 m au nord, 1 600 au sud). Avec ses cols bas et élargis par l'érosion, l'Oural n'a jamais constitué une barrière. Depuis Pierre le Grand, c’est un véritable coffre-fort métallifère. Toutefois, aujourd'hui, hormis pour le [...]

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            Écrit par

            • : professeur à l'université de Lyon-II, chercheur au Centre Magellan, Université de Lyon-III

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            Médias

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