RUSSIE (Le territoire et les hommes) Géographie
Capitale | Moscou |
Langue officielle | Russe |
Unité monétaire | Rouble (RUB) |
Population (estim.) |
145 165 000 (2024) |
Superficie |
17 075 400 km²
|
La nouvelle Russie et le monde
Les relations commerciales sont largement orientées vers l'Europe. L'Allemagne est le premier partenaire commercial (9,2 p. 100 du commerce extérieur russe), devant les Pays-Bas (8,4 p. 100), l'Italie (7,1 p. 100), la Chine (7,6 p. 100) et la Turquie (4,6 p. 100). La part des États membres de la Communauté des États indépendants (C.E.I.) décroît (14,5 p. 100 en 2008 contre 23 p. 100 en 1995) et, parmi ceux-ci, l'Ukraine est le principal partenaire commercial (5,4 p. 100).
Les hydrocarbures représentent à eux seuls 66 p. 100 de la valeur des exportations et les minéraux et métaux, 21 p. 100. Le solde se décompose en produits chimiques (6 p. 100), biens d'équipement (5 p. 100), produits forestiers (3 p. 100). Les importations portent surtout sur les biens d'équipement (53 p. 100 de la valeur des importations en 2008) et les produits agricoles (13 p. 100), mais dans ce secteur, il s'agit de produits fabriqués et non plus de céréales comme à l'époque soviétique. Les autres importations sont les produits chimiques (13 p. 100), les minéraux et métaux (10,5 p. 100), les textiles (4 p. 100).
Dans le cadre d'un fort accroissement des échanges avec le reste du monde, les « fenêtres » sur l'extérieur sont redevenues vitales. L'immense littoral arctique et pacifique de la Russie est en effet pris par les glaces une bonne partie de l'année. Seuls Mourmansk, à l'extrémité ouest, bénéficiant de la dérive nord-atlantique, et Vladivostok, à l'est, restent accessibles toute l'année. Entre les deux, la « route maritime du Nord », ne fonctionnait qu'à usage intérieur, trois mois par an, avec l'aide de brise-glace. Avec l'effondrement des structures du pays, elle n'est plus utilisée qu'à l'ouest de l'Ienisseï. Le trafic va toutefois fortement augmenter pour évacuer le pétrole du Grand Nord (bas Iénisséï et basse Petchora) vers l'ouest. Hormis Mourmansk et Vladivostok, très excentrées par rapport aux forces vives du pays, la Russie ne communique avec l'extérieur que par la lucarne de Saint-Pétersbourg et l'étroit littoral russe de la mer Noire (ports de Taganrog, Rostov, Novorossiisk). Dans les deux cas, l'ouverture ne donne accès qu'à des mers fermées (Skagerrak, détroit du Bosphore).
En 1991, la Russie s'est retrouvée très dépendante des installations portuaires d'époque soviétique devenues ukrainiennes ou baltes, notamment pour les exportations pétrolières. Devant la perspective de l'entrée des États Baltes dans l'O.T.A.N., la Russie a activé, en 1999, un projet de construction d'un ensemble de cinq ports autour de Saint-Pétersbourg, alors qu’il était en sommeil depuis 1993. Le premier d'entre eux, le terminal pétrolier de Primorsk, a été mis en service en 2001. Ainsi, en 2007, l'ensemble des ports russes du golfe de Finlande a enregistré un trafic bien supérieur (157 millions de tonnes) à celui de tous les ports des États Baltes réunis (129 millions de tonnes). Plusieurs installations sont encore en construction, et c'est de là également (à Vyborg) que partira le gazoduc sous-marin à destination de l'Allemagne du Nord (prévu pour 2012).
L'exportation du gaz pose un problème particulier. En 1992, tous les pipelines traversaient l'Ukraine. La construction d'un gazoduc à travers la Biélorussie et la Pologne ainsi que d'un gazoduc sous-marin à destination de la Turquie n'ont que faiblement réduit cette dépendance : 85 p. 100 du gaz transitait encore par l'Ukraine en 2004. Avec la perspective de l'entrée de l'Ukraine dans l'O.T.A.N., la Russie a décidé de facturer le gaz au prix international, ce qui correspond à un quadruplement du prix auparavant consenti. Les clients occidentaux ont fait les frais du conflit gazier[...]
La suite de cet article est accessible aux abonnés
- Des contenus variés, complets et fiables
- Accessible sur tous les écrans
- Pas de publicité
Déjà abonné ? Se connecter
Écrit par
- Pascal MARCHAND : professeur à l'université de Lyon-II, chercheur au Centre Magellan, Université de Lyon-III
Classification
Médias