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RUYTER MICHAEL ou MICHIEL DE (1607-1676) amiral néerlandais

Appartenant à une famille pauvre de Flessingue, De Ruyter commence dès l'âge de dix ans à travailler dans l'échoppe d'un cordonnier. Attiré par la mer, comme nombre de Néerlandais, il s'engage en 1618 en qualité de mousse, puis il est préposé quelques années plus tard aux ancres et aux cordages. Fait prisonnier par les Espagnols à la suite d'un combat naval malheureux, il parvient à s'évader, traverse la France en mendiant et réussit l'exploit de regagner Flessingue. Pendant dix années, entre 1631 et 1641, De Ruyter participe, en qualité de pilote, à diverses expéditions maritimes au Groenland, aux Antilles, au Brésil. Il est ensuite chargé du commandement d'une flotte destinée à secourir les Portugais qui se sont insurgés contre les Espagnols ; puis, il prend du service à bord d'un navire marchand ; en 1652, il triomphe de l'amiral anglais George Aiscue ; il dirige une expédition navale chargée de prendre aux Anglais les territoires de la côte africaine de Guinée et l'île de Gorée. Poursuivant la lutte contre les Anglais, il remonte la Tamise et détruit les vaisseaux anglais en 1667. À la suite de ces états de service particulièrement remarquables, De Ruyter est nommé lieutenant-amiral, général de Hollande. Au moment de l'exécution de Cornélis et Jean de Witt, qui avaient tenté d'abattre l'absolutisme du stathoudérat, De Ruyter est accusé de complicité avec les deux frères, mais il parvient à se soustraire à la fureur populaire et à obtenir la protection du pouvoir. En 1672, il résiste à la coalition navale de l'Angleterre et de la France, puis il décide de prendre sa retraite. Mais en 1675, les habitants de Messine, en Sicile, se révoltent contre Charles II. L'Espagne réclame aux Provinces-Unies le secours de leur flotte. La France, pour sa part, soutient les Siciliens. De Ruyter est nommé amiral d'une flotte qui se mesure à celle que commande Duquesne. Le 22 avril 1676, non loin de Syracuse, le combat naval entre dans sa phase décisive. Atteint d'un boulet qui lui brise les jambes, De Ruyter continue à donner des ordres à ses marins et veille, jusqu'à son dernier souffle, à la bonne retraite de sa flotte. Tous ses contemporains, alliés ou ennemis, sont unanimes pour louer en De Ruyter un grand homme de la mer. Louis XIV lui-même le tenait en haute estime, qui dit en apprenant la nouvelle de sa mort : « C'était un ennemi redoutable, mais nous devons déplorer sa perte. Cet homme faisait honneur à l'humanité. »

— Joël SCHMIDT

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Écrit par

  • : diplômé d'études supérieures d'histoire, directeur de collections historiques

Classification

Autres références

  • BATAILLES NAVALES (âge de la voile) - (repères chronologiques)

    • Écrit par
    • 1 040 mots

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