SAINT-MARC GIRARDIN MARC GIRARDIN dit (1801-1873)
Universitaire et homme politique français, Saint-Marc Girardin se distingua par son opposition au romantisme et par son adhésion aux doctrines des libéraux. Son appui à la politique de Louis-Philippe lui valut les honneurs du régime. Professeur titulaire de la chaire d'histoire à la Sorbonne, puis de celle de poésie française, il est nommé ensuite maître des requêtes au Conseil d'État. En 1833, chargé d'une mission d'étude sur l'organisation des « gymnases » en Allemagne du Sud, il dénonce le caractère périmé de l'enseignement français, trop axé sur les humanités classiques et très insuffisamment sur les réalités économiques et sociales (De l'instruction intermédiaire et de son état dans le midi de l'Allemagne). Il fait partie du Conseil royal de l'instruction publique, est reçu à l'Académie française (1844). Député de Saint-Yrieix (Haute-Vienne) depuis 1834, il siège au centre droit jusqu'à la fin de la monarchie de Juillet, et retrouvera son mandat après 1870.
Dans ses œuvres — Cours de littérature dramatique (1843-1863), Essais de littérature et de morale (1845), La Fontaine et les fabulistes (1867), De la vie et des ouvrages de Jean-Jacques Rousseau (1875) — ainsi que dans ses articles au Journal des débats, Saint-Marc Girardin fait preuve de la même attitude critique résolument conservatrice et dogmatique. Pour lui, la moralité est indissociable de la beauté ; aussi condamne-t-il sans appel les Modernes — les romantiques — à qui il reproche d'avoir remplacé la peinture des passions, psychologique et idéalisatrice, par leur représentation complaisante et crue.
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Écrit par
- France CANH-GRUYER : diplômée d'études supérieures de littérature française
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