TOURS SAINT-MARTIN DE
La destruction de la basilique dédiée à saint Martin est responsable de la polémique qui entoure la datation de l'édifice. En 482, l'évêque saint Perpet avait en effet édifié sur le tombeau de saint Martin une magnifique église dont Grégoire de Tours parle avec admiration. Elle disparut dans l'incendie de 997. Hervé, trésorier, décida de la reconstruire suivant un plan grandiose. La dédicace en fut célébrée en 1014. On pensait que le déambuloire à cinq chapelles rayonnantes pouvait remonter à une date aussi haute. Des fouilles récentes permettent d'affirmer qu'il ne peut être antérieur à la fin du xie siècle. Quant à la nef de onze travées, flanquée de collatéraux surmontés de tribunes, et au transept sur lequel ouvraient deux absidioles à deux étages sur chaque bras, ils ont subi d'importantes modifications dans le dernier tiers du xiie siècle ; des voûtes d'ogives vinrent notamment remplacer dans la nef le plafond primitif. Un second collatéral est alors ajouté et les tribunes de la nef disparaissent. Au xiiie siècle, le transept est enfin doté de voûtes d'ogives et le chœur est reconstruit avec un double déambuloire. Il subsiste de cet édifice, qui a eu un rôle primordial dans la définition du second âge roman, la tour de Charlemagne sur le bras nord du transept et celle du trésor à la façade occidentale.
La suite de cet article est accessible aux abonnés
- Des contenus variés, complets et fiables
- Accessible sur tous les écrans
- Pas de publicité
Déjà abonné ? Se connecter
Écrit par
- Alain ERLANDE-BRANDENBURG : conservateur général honoraire du Patrimoine
Classification
Autres références
-
ROMAN ART
- Écrit par Marcel DURLIAT
- 20 556 mots
- 19 médias
...Saint-Sernin de Toulouse, échappe à une définition strictement régionale, puisque deux de ses exemples, Saint-Jacques de Compostelle et Saint-Martin de Tours – démoli sous la Révolution – n'appartiennent pas à l'Aquitaine. En réalité, il s'agit d'une formule architecturale mise au point pour faciliter...