SAISON CYCLONIQUE 2017 DANS L'ATLANTIQUE NORD
Un lien avec le réchauffement climatique ?
Le lien entre cette succession de cyclones et le réchauffement climatique est fréquemment évoqué. Il est possible, mais reste à établir formellement, et ne le sera qu’a posteriori par des modélisations fondées sur les épisodes antérieurs. L’année 2005 a connu, par exemple, bien plus de cyclones que l’année 2017, avec vingt-huit tempêtes nommées, quinze ouragans et huit ouragans majeurs. Mais les huit cyclones de catégorie égale ou supérieure à 3 sont survenus dans une période de quatre mois.
La succession de cyclones qu’a connue le mois de septembre de 2017 est-elle réellement exceptionnelle ? Cette fois encore, seule une analyse statistique permettra de l’affirmer. Il ne faudrait pas oublier qu’un cyclone est un événement très complexe. Certes, il dépend de l’augmentation de la température des premiers mètres sous la surface de l’eau océanique – de fait mesurée et qui pourrait être liée au réchauffement climatique – mais ce seul paramètre ne peut tout expliquer : la structure verticale de l’atmosphère, dont la formation des cyclones dépend fortement, n’est affectée que marginalement par ce réchauffement. En outre, le rôle d’El Niño dans les particularités de la météorologie de l’Atlantique nord ne doit pas être méconnu. Il commence d'ailleurs à être bien cerné. De nombreuses équipes travaillent sur ce sujet et certains météorologues prédisent plutôt une baisse du nombre des cyclones et une augmentation de leur intensité, en conséquence du réchauffement climatique, ainsi que leur déplacement vers le nord de l’Atlantique.
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Écrit par
- Gabriel GACHELIN : chercheur en histoire des sciences, université Paris VII-Denis-Diderot, ancien chef de service à l'Institut Pasteur
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Médias